Gomez, l’eternel oublié

Par Jérémie Panizzoli publié le 24 Fév 2017

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Catania, Simeone et l’Ukraine

Recruté par Catania lors de la saison 2010-2011, Alejandro Gomez ne pensait pas être encore en Italie 7 ans après. Si l’expérience sicilienne sera un succès avec trois maintiens successifs en trois saisons, le petit argentin va se faire connaître grâce notamment à son accélération et à son sens du dribble au dessus de la moyenne. Avec Giampaolo puis Diego Simeone et enfin Maran comme coachs, Papu Gomez a eu la chance de pouvoir progresser grâce à des techniciens reconnus. En inscrivant 18 buts et en délivrant 17 passes décisives sous le maillot de Catania, l’ailier attire l’œil de bon nombre d’observateurs. Si plusieurs clubs italiens l’avaient mis sur leurs tablettes à l’intersaison 2013, il finira finalement en Ukraine du coté de Kharkov. Le projet sportif sûrement…

Le retour en grâce à l’Atalanta

Si l’expérience ukrainienne ne restera pas dans les annales, Papu reviendra dans le pays qui l’a vu éclore un an après son départ. En débarquant à l’Atalanta, Gomez retrouve son complice Maxi Lopez et surtout une équipe qui va le relancer. Chambreur et jovial, il ne va pas mettre longtemps à s’intégrer dans le vestiaire. Cependant, le contexte bergamasque de l’époque n’est pas le plus serein. L’équipe ne pratique pas un football spectaculaire et le natif de Buenos Aires peinera à réellement exprimer l’étendue de son potentiel lors de la saison 2014-2015. Toutefois, quelques mois plus tard, Gomez va monter en puissance significativement. Sous la houlette de l’expérimenté Edy Reja, Papu va redevenir important pour l’équilibre de l’équipe et une totale liberté va lui être accordée. Certes, l’Atalanta finira dans le ventre mou du classement mais statistiquement le numéro 10 du club va réaliser sa saison la plus aboutie avec pas moins de 7 buts et 9 passes décisives en 34 matchs qui contribueront grandement au maintien.

Une saison 2016-2017 de haut vol

Avec l’arrivée de Gian Piero Gasperini sur le banc de la Dea, Papu va connaître la chance de sa vie. Adepte d’un jeu léché et offensif, l’ex mister du Genoa va transformer l’Atalanta. Le système en 3-1-4-2 va donner au numéro 10 de l’équipe une grande liberté sur le terrain. Sur le coté ou juste en soutien de la pointe Petagna, il va régaler. Si son premier but de la saison face à Crotone est un des plus beaux de sa carrière, Gomez va ajouter des performances de haut niveau les semaines suivantes notamment lors de la victoire face à l’AS Roma en novembre dernier. Conscient de l’importance de l’Argentin dans son système, Gasperini va même le nommer capitaine. Depuis, les Bergamasques sont la révélation de la saison et Gomez en est incontestablement le meilleur joueur aux cotés de Caldara, Kessie et autres Petagna et Conti.

Sollicité cet hiver par divers clubs dont le Milan AC, Papu Gomez a préféré miser sur la stabilité en refusant toutes les propositions. Une attitude noble mais qui détonne avec les ambitions du bonhomme. S’il souhaite enfin passer le dernier palier pour atterrir dans un top club, on ne peut que conseiller à l’Argentin de garder son niveau de performance actuel. Si tel est le cas, il y a fort à parier que les prétendants seront nombreux et que le chèque pour l’Atalanta sera plus conséquent. Sinon, Gomez gardera son étiquette d’éternel oublié…