Les guerriers de Cardiff : Andrea Barzagli

Par Boris Abbate publié le 30 Mai 2017
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Le 8 Mai dernier Andrea Barzagli soufflait ses 36 bougies, bien entouré par tous ses camarades turinois. 36 ans, un âge qui peut paraître élevé pour un homme quasi titulaire en Nazionale et chez la Juventus depuis maintenant de nombreuses années. Car au fond, que peut bien prétendre faire un joueur de champ une fois le cap des 35 balais passés ? Jouer des petits bouts de matchs pour garder la forme ? Assurer et faire respecter l’ordre dans le vestiaire tout en étant un modèle pour les jeunes ? Ou bien carrément raccrocher les crampons comme deux champions comme Philipp Lahm (33 ans) et Xabi Alonso (35 ans) l’ont fait récemment ? Un tas de questions, que Barzagli a mis de coté depuis un bon bout de temps. Car peu importe le nombre de bougies affiché sur son gâteau, le natif de Fiesole n’en finit plus de régaler et d’impressionner en défense.

Le dernier vrai défenseur à l’italienne ?

Fort, intelligent, propre, calme et pragmatique dans ses choix, Andrea Barzagli est peut être l’un des derniers modèles des défenseurs à l’ancienne. Loin de la brutalité d’un Chiellini ou d’un Pepe, loin de la technique et l’arrogance d’un Ramos ou d’un Bonucci, la Roccia (le roc) porte les stigmates d’une époque révolue, celle ou un défenseur était avant tout jugé pour ses qualités défensives. Un style qui fait parfois défaut au numéro 15 de la Vielle Damepuisque ce dernier souffre d’un manque considérable de reconnaissance à l’international. Alors oui, Barzagli est un des piliers de la Juventus depuis maintenant 6 saisons, mais Barzagli ne porte pas de tatouages, Barzagli ne porte pas les derniers crampons de chez Adidas et Barzagli ne s’affiche pas sur les réseaux sociaux. Le monde d’aujourd’hui est cruel, et ça le vétéran italien l’a très bien compris. Mais à Turin, là ou tout le monde semble reconnaitre la valeur du roc bianconero, certains n’hésitent pas à le comparer aux plus grands. D’ailleurs récemment, la femme du regretté Gaetano Scirea s’exprimait au sujet du défenseur de 36 ans : « Barzagli comme mon mari ? Tout à fait ! Et il est encore en train de le prouver aujourd’hui. Regardez le, à 36 ans, il joue encore avec une telle « grinta » ! Mais c’est surtout avec son honnêteté intellectuelle, son humilité et son respect de l’adversaire que Barzagli se rapproche de Gaetano ».  

Barzagli, cette saison ça donne quoi ?

Cette saison Barzagli c’est un peu plus de 17 matchs en championnat, 4 en Coppa et 7 en Champions League. Mais ce qui frappe le plus chez le défenseur italien, c’est cette capacité à interpréter à chaque saisons de nouveaux rôles. Sans jamais se plaindre et sans jamais témoigner la moindre lassitude, Andrea se met au service du collectif et n’hésite pas à jouer en tant que latéral si le besoin se fait sentir. Face à Monaco, le champion du monde 2006 avait d’ailleurs été déterminant, alternant avec brio les passages de latéral à défenseur central. Sa présence ou non pourrait dès lors être un atout très important lors de la finale contre le Real Madrid et elle devrait causer des maux de têtes à Zinedine Zidane. Quoi qu’il en soit, s’il sera présent ou non samedi soir au Millenium Stadium, une victoire en Champions League accorderait un peu plus de visibilité à un homme déterminant mais bien trop souvent mis à l’écart des grands défenseurs européens du moment. Il ne te reste plus qu’une seule chose à faire Andrea !




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Boris Abbate

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