Les guerriers de Cardiff : Miralem Pjanic

Par Boris Abbate publié le 26 Mai 2017
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Né en Bosnie mais contraint à l’exil en Allemagne puis au Luxembourg, l’élégant Miralem Pjanic a des ses premières heures été placé sous les prémices d’une vie de voyageurs. Une vie de « vagabond », qui s’est poursuivie quand l’enfant de Tuzla a entamé sa carrière de footballeur. Mais après, le valeureux FC Metz, le conquérant Olympique Lyonnais, et la belle AS Roma, le Bosnien avait décidé de poser ses valises dans le Piémont pour ce qui aurait du constituer l’apogée d’une carrière bien remplie mais en manque de trophées majeures. Seulement la vie à la Juventus est bien différente, et ça, Pjanic l’a très vite compris. L’ancien romain a même grincé des dents et connu un mal fou pour s’imposer dans l’entrejeu bianconero. Mais aujourd’hui, après une période d’adaptation tout à fait légitime, et sous l’impulsion d’un Max Allegri innovateur, Miralem Pjanic est tout simplement devenu l’un des maillons essentiels de l’équipe turinoise.

Le pja-niste

À désormais 27 ans au compteur, on peut même dire que Pjanic a définitivement passé un cap cette saison. Baladé dans le milieu à trois du 3-5-2 bianconero, puis tantôt utilisé comme trequartista, le Bosnien a su exprimer tout son potentiel lorsque Allegri l’a placé dans un milieu à deux, au coeur du jeu, là où l’ancien lyonnais fait rayonner sa science de la passe et du placement. Mais aux cotés des muscles de Khedira ou de l’expérience de Marchisio, le numéro 5 de la Juventus ne se contente plus de distiller de doux ballons et d’orienter le jeu, et c’est bien dans ce domaine que le Bosnien a grandement progressé. Miralem est devenu un milieu de terrain complet, tout à fait capable de se muer en un joueur agressif et efficace à la récupération. Un nouveau visage exposé à l’Europe entière quand Pjanic exécute deux copies parfaites lors de la double confrontation face au Barca. Au milieu de la technique des joueurs barcelonais, Pjanic se transforme alors en véritable petite teigne. Le garçon est hargneux, commet des fautes et place même quelques jolies coups en douce, tout en adressant à merveille de délicieuses passes lorsqu’il en a l’opportunité. Le jour et la nuit, le tout dans un seul et unique même corps, et un Pjanic nouvelle version qui n’en finit plus de contribuer au bonheur de la Vielle Dame.

Et cette saison ça donne quoi ?

Cette saison Pjanic c’est un peu moins de 3000 minutes de jeu disputés sous le maillot blanc et noir, et c’est surtout 8 buts et 11 passes décisives en 40 matchs. Toujours aussi précis sur coups de pieds arrêtés, le Bosnien se montre toujours dangereux sur ces situations. Arrivé à maturité avec un premier Scudetto et une première Coppa Italia dans les poches, cette finale de Champions League serait la cerise sur le gâteau d’une première saison déjà réussie. « Pjanic a beaucoup progressé ces derniers temps, mais je suis toujours énervé avec lui. Il peut devenir l’un des 2 ou 3 meilleurs milieu de terrain du monde, il a toutes les qualités pour mais il doit seulement en être conscient » affirmait récemment Max Allegri. Assuré de partir titulaire à Cardiff, Pjanic devra croiser la route de l’ogre madrilène pour tenter d’offrir à la Vielle Dame sa troisième Champions League, et dans le cas échéant, entrer définitivement dans la cour des grands.




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Boris Abbate

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