Une Inter à la barcelonaise ?

Par Nadhem Korbi publié le 14 Oct 2016
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<> at Appiano Gentile on August 9, 2016 in Como, Italy.

De Boer est un élève issu d’une école emblématique dans le football mondial. L’école de Cruyff, Rijkaard, Van Gaal et compagnie. Quelques grands noms partageant la culture du jeu offensif qui se base sur la possession. Et, de toute évidence, le nouveau coach de l’Inter ne déroge pas à la règle. Dès son arrivée à Milan, il a annoncé vouloir installer ce style de jeu dans son équipe. Ce style avec lequel le Barça et l’équipe nationale espagnole ont atteint les sommets. Les Nerazzurri sont donc en train de vivre une vraie révolution. Adieu le jeu « à l’italienne« , place à la construction !

Avec l’Inter ça donne quoi ?

Si ton Papa est un vétéran du Calcio alors dis-lui: « Papa ! l’Inter joue les attaques placées ». Il va sûrement rire et te demander d’arrêter de plaisanter. Et c’est pourtant ce qu’il arrive ! Il fallait bien quelques matchs à De Boer pour connaître ses joueurs et se débarrasser de la pagaille du début de saison. Ensuite, on a commencé à voir le nouveau visage de l’Inter: Pressing haut sur l’adversaire pour lui empêcher de construire l’attaque mais surtout une défense en zone qui bloque toutes les solutions de passe et donc isole le joueur adverse. Et ça c’est nouveau à l’Inter ! Car cette technique de défense était une marque déposée du Barça de Guardiola. Et les Nerazzurri l’appliquent pour la 1ère fois sous l’effet De Boer. Pour le moment, le quatuor défensif -en compagnie de Medel- essaie de s’adapter à cette méthode. Et avec du temps les déchets dégagés peuvent disparaître. Offensivement et à la faveur d’une bonne condition physique des joueurs, l’Inter joue enfin les attaques placées et, surtout, patientes. En effet, le duo Joao Mario-Banega fait très mal aux défenses adverses grâce au jeu vertical qu’il pratique à merveille : des échanges de passes courtes dans l’axe de l’adversaire jusqu’à trouver la faille. La moyenne de la possession de balle de l’Inter aujourd’hui est 56.6% (classée 3ème derrière le Napoli et la Roma) tandis que Mancini proposait une moyenne de 51%. Un jeu de possession donc qui offre un plus grand nombre d’occasions et forcément un plus grand nombre de buts. L’Inter fait cette saison environ 18 tirs par match, soit 5 de plus que l’année dernière !

En Italie on n’attend pas !

L’Inter est partie pour pratiquer du beau football avec De Boer. Mais le seul bémol de cette trajectoire est le temps d’adaptation. En effet, ce jeu d’attaque est nouveau pour les joueurs. Il leur faut du temps pour assimiler ce système et gommer tous les problèmes qui en découlent. Néanmoins, en Italie on n’attend pas ! Et si les résultats ne progressent pas, ce beau football ne va pas maintenir le coach néerlandais à son poste. Les Chinois veulent au moins un ticket pour la prochaine Champions League. Et vu les montants qu’ils ont déboursés lors du dernier mercato, on ne peut que leur donner raison. Il faut donc améliorer les résultats et rester collé au groupe de la tête. Attention Monsieur De Boer ! Voir l’Inter jouer de cette façon ne peut que faire plaisir. Pourtant, il est nécessaire d’équilibrer l’équipe au plus vite pour espérer enchaîner les victoires. L’Inter est-elle en train de devenir le nouveau Barça ? Il est encore trop tôt pour le dire, attendons un peu. Seul le temps nous le dira.




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Nadhem Korbi

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