Jérémy Ménez quitte le Milan AC pour rejoindre Bordeaux

Par Matthieu Pianezze publié le 04 Août 2016

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Une première saison porteuse d’espoirs

À l’été 2014, Jérémy Menez décide de revenir en Italie, trois ans après avoir quitté par la petite porte l’AS Roma pour rejoindre le club de son cœur le Paris Saint-Germain. Moins à l’aise dans ce dernier depuis le départ de Carlo Ancelotti, il compte se relancer dans un Milan AC dans le creux de la vague, qui vient de confier les rênes de l’équipe première au novice Pippo Inzaghi. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les débuts furent quasiment idylliques, avec un but et une prestation aboutie dès son premier match face à la Lazio. Ce n’est évidemment pas tout, puisque les buts s’enchainent avec comme point d’orgue ce fameux but en talonnade face à Parma qui a fait le tour de la planète foot. Bien dans sa tête et dans ses jambes, le natif de Longjumeau casse des reins et masque les lourdes carences de son équipe dans le jeu. Tant est si bien qu’en 13 matchs, il a déjà inscrit 8 buts devenant le chouchou d’Inzaghi, tout en se permettant même le luxe d’inscrire un pion dans le fameux derby della Madonnina face à l’Inter (ce qu’un français n’avait plus réalisé depuis 15 ans). Cependant, à l’image de son équipe, ses prestations vont lentement décliner lors du premier trimestre de l’année 2015, période durant laquelle le Diavolo enchaine les mauvais résultats et s’éloigne de la zone Europe. Fatigué par ses multiples débauches d’énergie et des résultats en bernes, il finit par péter les plombs en avril face au Genoa en insultant un joueur adverse, ce qui lui vaudra 4 matchs de suspension et plus aucune chance de lutter au classement des buteurs. Le Milan AC termine à une piteuse 10ème place et Jérémy part en vacances sur un bilan personnel intéressant de 16 buts dont 8 penalties en 34 matchs.

Une deuxième année plombée par une blessure tenace et son comportement

Une douleur dans le dos en juin 2015 et le destin sportif de Ménez bascule à nouveau. Déjà opéré 2 ans auparavant d’une hernie discale lorsqu’il était au PSG il rechute et passe sur la table d’opération ce qui amputera la majeure partie de sa préparation estivale. Il réapparait pourtant à la surprise générale mi-août lors d’un match de coupe d’Italie face à Perugia, dans lequel il dispute 20 minutes qui ressemblent à un long calvaire. Puis, plus rien jusqu’en mars 2016, une méchante infection post-opératoire ayant entre temps ruiné plus de la moitié de sa saison. Son club dirigé désormais par Mihajlovic vit une saison encore bien compliquée en championnat mais s’est néanmoins trouvé un nouveau buteur en la personne du colombien Carlos Bacca. Ménez, lui, se morfond en silence jusqu’à cette demi finale retour de coupe d’Italie face à Alessandria où il inscrira un doublé. Néanmoins il semble avoir perdu son fameux coup de rein et sa condition physique est des plus précaires. Le technicien serbe ne lui fait jamais vraiment confiance et le français, impatient à souhait, ne supporte pas de côtoyer le banc de touche. Ainsi fin mars, il refuse d’entrer face à la Lazio considérant qu’il reste trop peu de temps à jouer et il faut la rude intervention du coach adjoint pour l’y contraindre. Avec l’arrivée de Brocchi il retrouve du temps de jeu, marque deux buts inutiles face à deux relégués (Frosinone et Hellas) mais ne semble plus du tout dans l’esprit. Pas utilisé lors du match le plus important de la saison, en finale de coupe face à la Juventus, son aventure lombarde semble prendre fin. Cela se confirmera avec la prise de poste de Montella, qui fera vite comprendre à son joueur qu’il ne compte pas sur lui pour la future saison. Dès lors Jérémy s’en est allé retrouver la France là où son image d’éternel incompris pourrait vite refaire surface.