Jorginho/Insigne au Napoli et avec la Nazionale : même combat ?

Par Maxime Artois publié le 26 Nov 2017
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A 26 ans, Insigne a tout pour plaire. Vif, spectaculaire, l’attaquant est perçu comme le futur de la Nazionale de par son talent manifeste, qui est à l’origine du début de saison canon du Napoli. A bientôt 26 ans, Jorginho les a fait taire, ceux qui ont longtemps cru qu’il retournerait sa veste pour se diriger vers l’équipe nationale du Brésil. Lui, le milieu qui se fait malgré tout discret, mais n’en reste pas moins performant, et a disputé son premier test avec l’Italie en barrages contre la Suède. Un résultat décevant mais une partie ô combien convaincante. Pour ce qui semble être l’année de la confirmation, les deux joueurs pourraient s’entraider dans leur progression. Encore que…

Au Napoli, pas si complices que ça

Ils ont beau se connaître, les deux joueurs ne se trouvent pas régulièrement sur le terrain. A qui la « faute » ? Le système en 4-3-3 si cher à Sarri devrait a priori leur permettre d’échanger des ballons. Oui mais voilà : lorsque Jorginho est aligné, sa polyvalence résout son coach à le positionner en tant que sentinelle, malgré sa nature première de milieu relayeur… Cela ne donne finalement pas tort à Sarri, en attendant, il faudra repasser pour observer une connexion Jorginho-Insigne en club. Comme milieu défensif, Jorginho, lorsqu’il s’agit de ressortir le ballon et de se projeter vers l’avant, a pour destinataire favori Marek Hamsik. C’est en effet le capitaine, milieu excentré gauche, qui entretient la dynamique sur le côté gauche. Le raisonnement est identique concernant Insigne. L’ailier donne souvent son ballon à Hamsik, même si Ghoulam était le plus sollicité par ses mouvements, lorsque les deux combinaient efficacement. Et quand il s’agit pour lui d’écarter le jeu, ce sont ses compères Mertens et Callejón qui sont cherchés. Il ne faut toutefois pas réduire leur relation en club au néant. Face au Milan AC samedi dernier, le but d’Insigne est offert par un subtil ballon donné par Jorginho, preuve que les deux peuvent s’entendre sans problème. Une action symbolisant les qualités des deux joueurs : appel à la limite du hors-jeu pour Insigne, long ballon parfaitement dosé par un Jorginho positionné comme une sentinelle, sur la ligne médiane, derrière Hamsik et Allan.

La Nazionale, une autre histoire ?

Ce dernier élément est rassurant en vue de leur place future avec la Squadra Azzurra. Justement, quid de la sélection italienne ? Se projeter sur leurs rôles précis reste de l’ordre de l’incertain, tout comme le choix du futur sélectionneur, qui déterminera probablement le système de jeu de la Nazionale. Car, oui, comment envisager une relation optimale entre un Jorginho perdu dans un milieu de terrain scindé et un Insigne comme seul piston gauche, ce qui aurait été le cas dans l’ancien 3-5-2 de Ventura ? La meilleure solution pour mettre à profit leur rendement serait de les placer dans un 4-3-3, dispositif qu’ils connaissent parfaitement. Insigne aurait ainsi un latéral avec qui combiner. Et le soutien d’un milieu relayeur ? Aussi, et l’on peut très bien envisager que celui-ci serait Jorginho. Positionné milieu intérieur gauche, il resterait confiné à un poste qu’il maîtrise puisque c’est son poste de formation. Une telle proximité sur le pré pourrait sans conteste bonifier sa connivence avec Insigne qui, à défaut d’être largement exploitée au Napoli, s’annonce très prometteuse. Et qui ne demande qu’à l’être davantage.




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Maxime Artois

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