José Sosa, le transfert qui ne passe pas

Par Romain Simmarano publié le 24 Août 2016
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Milan AC

C’est au prix de 7,5 millions d’euros que José Sosa passe donc du Besiktas au Milan AC. Officialisé le 17 août dernier, ce transfert a déchaîné la colère d’une grosse partie des supporters milanais, qui ont pris d’assaut les réseaux sociaux et même organisé une manifestation éclair sur la Piazza del Duomo. Plus que les incohérences sportives et financières liées à cette arrivée, ils visent précisément l’administrateur général du club, Adriano Galliani. Quatrième transfert des rossoneri, José Sosa aura fort à faire pour s’imposer au club, même avec un milieu de terrain en chantier. Plus que son cas personnel, pourquoi et comment Galliani a-t-il pu mener les négociations en plein rachat du club lombard, alors même qu’il ne devrait pas rester au club une fois celui-ci définitivement validé ?

Un renfort décevant sur le plan sportif

Difficile de se réjouir tout à fait de l’arrivée à Milanello de l’ancien joueur du Napoli et du Bayern Munich. Car José Sosa, trequartista de métier, débarque à 31 ans avec une solide expérience qui a connu son lot d’échecs. Son recrutement est donc tout sauf un pari d’avenir, mais plutôt une solution d’appoint comme Milan en a tant connu depuis trois saisons. Même cette approche est contestable: en apparence, Sosa n’a pas un rôle objectivement fait pour le 4-3-3 de Vincenzo Montella, à plus forte raison quand on observe les matches de Bonaventura ou Kucka face au Torino. Nuance toutefois: l’Aeroplanino a donné son accord pour ce transfert, ce qui veut bien dire que l’entraîneur milanais a une idée derrière la tête. Dans l’optique d’un turnover au milieu, Sosa pourrait bien adapter son jeu et occuper une position plus en retrait qu’à son habitude, donc. A moins que Montella ne soit tellement convaincu de son talent qu’il alterne tactiquement avec un 4-3-1-2, quitte à laisser un M’Baye Niang ou un Suso sur le banc de temps à autre. Sur le plan sportif, rien n’est donc certain. Des doutes planent bien évidemment, mais le football peut toujours surprendre. La critique prend toutefois un ton plus acerbe et plus pertinent quant à la gestion du club milanais.

L’ultime faute de l’Abbé Galliani ?

En plein processus de reprise du club, et alors que Marco Fassone doit lui succéder sitôt la vente conclue, la place d’Adriano Galliani continue d’interroger. Dans ce dossier, il aura mené les négociations de A à Z, comme il l’avait fait pour Pjaca finalement chipé par la Juventus. Et cela n’a rien de normal. On peut saluer la position très prudente des repreneurs chinois qui se contentent de donner leur go ou leur stop aux initiatives de la direction actuelle. Cependant, celle-ci est manifestement dysfonctionnelle. Et la Chine le sait, puisqu’elle entend tout bouleverser dès son arrivée. Le mercato milanais apparaît donc quelque peu « sacrifié » au bon vouloir de Galliani, libre de ses mouvements et de ses approches. Alors, énième faute d’un dirigeant qui appartient déjà au passé? Voyons d’abord les performances de l’Argentin sous la tunique rossonera. Il est le seul à pouvoir renverser la tendance et légitimer son propre transfert sur le terrain.




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Romain Simmarano

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