Jour-J : Italie-Allemagne

Par Christophe Malcangi publié le 02 Juil 2016

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La situation

Incroyable tombeur des tenants du titre espagnols lundi dernier, l’Italie est partie sur une lancée magique que rien ou presque ne saurait estomper. Si les nouvelles en provenance de l’infirmerie suscitent l’appréhension, cette Nazionale reste transcendée par le génie d’Antonio Conte. Son groupe déjoue et fait encore taire les plus ridicules calomniateurs du cercle football, les joueurs surprennent même les tifosi les plus affûtés, et les Azzurri restent tout à fait en mesure de croire en la qualification face aux désignés « favoris » (comme toujours…) allemands.

La Mannschaft, elle, ne régule pas sa philosophie à l’approche de son choc face à sa désormais bête noire italienne. Bien au contraire, Joachim Low et son groupe travaillent sereinement et sérieusement afin de défier leur adversaire sans obsession, l’esprit tourné vers la victoire finale en compétition. Écrasant vainqueur des Slovaques en huitièmes de finale, l’Allemagne n’a toujours pas concédé le moindre but et mieux encore, retrouve un Mario Gomez de la grande époque en numéro neuf. Le groupe est lui composé de l’épine dorsale du Bayern, les joueurs se connaissant ainsi parfaitement et insufflant ensemble une mentalité bénéfique aux coéquipiers.

La news effectif

Ne nous leurrons pas, la problématique qui a titillé la majorité des tifosi reste bien celle de la substitution de Daniele De Rossi, sans oublier celle d’Antonio Candreva. La suspension de Motta n’arrangeant sûrement pas les affaires d’Antonio Conte, c’est Stefano Sturaro qui devrait s’engager au côté de Parolo et de Giaccherini au milieu du terrain, le vice-Khedira de la Juventus reste en effet la meilleure option à disposition. Convaincants face aux espagnols, De Sciglio et Florenzi tiendront leur place sur les flancs. Bémol additionnel, la quasi-totalité des titulaires sont sous la menace d’une suspension en vue du dernier carré…

Italie (3-5-2): Buffon; Barzagli, Bonucci, Chiellini; Florenzi, Parolo, Sturaro, Giaccherini, De Sciglio; Eder, Pellè.

Sans surprise aucune, Joachim Low se présentera en 4-2-3-1 avec la ferme intention de pratiquer son football total. L’opacité reste concentrée autour de la présence ou non d’un authentique numéro neuf, puisque Gomez reste en ballottage sérieux avec Gotze, léger ballottage également entre la jeune pépite Draxler et son homologue Schurrle. Boateng et Hummels seront présents afin de protéger la cage (jusqu’ici) inviolée de Manuel Neuer, Sami Khedira et Toni Kroos composeront l’entrejeu.

Allemagne (4-2-3-1): Neuer; Kimmich, Boateng, Hummels, Hector; Khedira, Kroos; Ozil, Muller, Draxler; Gomez.

L’arbitre de la rencontre

Revoilà Viktor Kassai ! Déjà désigné face à la Suède et ce sans contentieux aucun, l’arbitre hongrois refait donc surface samedi soir. Tandis que l’Italie n’a pas été défaite dernièrement sous sa tutelle, les Allemands ont en revanche été vaincus au cours de la demi-finale du Mondial 2010 face à l’Espagne. Attention en revanche car Kassai ne dédaigne généralement pas le carton jaune, à l’Italie d’en tenir compte.

Les dernières confrontations

Au cours des cinq dernières retrouvailles, la Squadra Azzurra n’a paradoxalement enregistré qu’un seul succès officiel contre un total de trois matchs nuls et une assommante défaite à Munich. Le 19 Mars dernier, en effet, les Allemands balayaient les Azzurri par quatre buts à un. Une statistique qui justifiera cependant le statut de bête noire des Azzurri : en huit oppositions sur les derniers Mondial et Euro, les Italiens ont obtenu quatre nuls et quatre succès, dont l’épique 4-3 en 1970, le 3-1 en finale du Mondial ’82 ou encore le 2-0 à Dortmund au Mondial 2006.