Juventus : L’avenir se joue en coulisses

Agrandir son réseau et son marketing

Le club n’a cessé de nouer de nouveaux partenariats depuis le début d’année 2017. Le club se positionne sur le continent asiatique et recherche des partenariats jouant sur des marques véhiculant des valeurs à portée philosophiques et sociétales (nutrition, emploi). Des choix de sponsors loin d’être un simple hasard puisqu’il s’agit de sociétés pouvant à la fois permettre d’agrandir le réseau du club mais également de lui permettre de véhiculer des valeurs positives essentielle à l’image que souhaite refléter une société sportive. La Juventus vient de renouveler son engagement avec Randstad jusqu’en 2020, une entreprise néerlandaise (n°2 mondial des services en ressources humaines) qui exerce dans le domaine de l’intérim et des services en ressources humaines. Un partenariat qui permet au club de soigner son image tout en montrant qu’elle partage la même philosophie prônée par l’entreprise : Les talents individuels au service du collectif.

Autre domaine, étonnant au premier abord, mais pas si insolite, la Juventus vient d’annoncer une collaboration avec l’entreprise italienne Noberasco jusqu’en 2020. Il s’agit d’une entreprise exerçant dans le domaine de la vente de fruits secs. L’idée « d’un esprit sain dans un corps sain » est une philosophie qui sied tout à fait à celle prônée par un club. Ces produits diététiques sont compatibles avec la nutrition d’un sportif de haut niveau. Il s’agit de partenariats donnant donnant puisque ces entreprises profiteront de la visibilité du club en Europe et dans le monde entier. Surtout, ces partenariats se font entre sociétés possédant une même ambition mutuelle de croissance.

Le marché du jeu en ligne n’a pas pour ambition de prôner des valeurs dites saines et c’est bien sûr pour une tout autre raison que la Juventus s’est récemment liée avec Vwin un bookmaker asiatique. Si le Milan AC et l’Inter ont fait le choix de virer toutes voiles vers l’Est en passant sous pavillon chinois (respectivement un consortium chinois et Suning), la Juventus se tourne également vers l’Asie mais elle n’a pas l’intention de vendre son son club pour autant. Le club s’intéresse à des partenariats sous formes de sponsors et la firme asiatique de paris en ligne Vwin, à l’instar de nombreuses compagnies asiatiques, s’est montrée très intéressée par l’aura du club piémontais et plus largement par le football européen et sa haute capacité médiatique. Rappelons qu’en fin d’année dernière, le club a également signé un partenariat avec le géant chinois du e-commerce Alibaba pour augmenter ses recettes de merchandising dans la région asiatique.

Créer la marque : Juventus

Le nouveau logo présenté par le club peut être considéré comme la première pierre d‘un édifice permettant de faire de la Juventus plus qu’un simple club sportif. Ce changement à 180 degrés permet de générer une toute nouvelle identité visuelle plus simple et plus adaptée aux médias. Cette simplification graphique permet de véhiculer plus facilement l’image du club sur l’ensemble des supports modernes. Une fois de plus, l’attraction du marché asiatique n’est pas étrangère à ce renouvellement. Une simplification qui permet de contribuer au développement international de la marque « Juventus ». En parallèle à l’annonce de ce nouveau logo, le club a également communiqué sur la création d’un nouveau mégastore d’une superficie deux fois plus importante que l’actuel. Le petit écran n’a pas été oublié puisqu’un futur dessin animé sera créé et porté par la mascotte zébrée du club, avec une probable diffusion en Asie et au Moyen Orient. Dans le futur, supporter la Juve ne suffira plus, il faudra vivre Juventus.

Utiliser la formation pour accéder à de nouveaux territoires : le concept de la J-Academy

Ces académies dédiées aux jeunes joueurs ont déjà permis à de nombreux footballeurs en herbe de se voir inculquer les valeurs sportives, éducatives et humaines de la Juventus. Le projet permet également de former des entraîneurs sur place avec la collaboration de coachs bianconeri. Les jeunes footballeurs y sont formés selon la méthode du centre de formation de la Juventus. Si le projet permet de transmettre des valeurs éducatives, le concept de J-Academy permet également au club de s’implanter sur les cinq continents : Belgique, Pologne (3 académies), Bosnie-Herzégovine, Tunisie, Madrid, Athènes, Chypre (2 académies), Liban, Azerbaïdjan, Dubaï, Australie, Pérou, Colombie, Guatemala, Miami, New-York… et la petite dernière, une J-Academy chinoise. C’est dans la ville de Zhuhai que la Juventus a récemment implanté son concept. Il s’agit de la première J-Academy ouverte en Asie mais d’autres devraient suivre très prochainement dans l’Empire du Milieu.

La Juventus avance sur plusieurs fronts pour se permettre de se rapprocher de l’excellence. Elle n’a pas à sa disposition les fonds illimités en provenance d’Asie ou du Moyen-Orient et doit gérer avec intelligence son désir d’expansion. Les Bianconeri ont franchi la barre des 70M€ de recettes de sponsoring lors de la saison 2015-16 et le club ambitionne à court terme de dépasser le cap des 100 M€ de revenus publicitaires. L’accroissement du nombre de partenariats permettra à terme d’atteindre cet objectif tout en s’appuyant sur des contrats participant à véhiculer une bonne image du club à travers le monde. Si la Juventus cherche encore à s’appuyer sur de nouveaux partenaires nationaux et européens, aujourd’hui c’est surtout vers l’Asie que la Juventus recherche de nouveaux sponsors, de futurs partenaires tout aussi avides de profiter de l’aura et de la marque Juventus.

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