Juventus : l’histoire peut s’écrire maintenant

Par Vincent Molina publié le 02 Avr 2017

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Dominer, encore dominer, toujours dominer

6 scudetti d’affilée, c’est un record absolu et c’est bien parti pour être réalisé. À 9 journées de la fin, les Bianconeri comptent une avance confortable sur leurs poursuivants à savoir 8 et 10 points sur l’AS Roma et le Napoli. Et la Vieille Dame devra justement les affronter, elle se déplacera à l’Olimpico à trois journées de la fin pour affronter les Giallorossi et se déplacera ce dimanche au San Paolo pour affronter la troupe à Maurizio Sarri (fraîchement élu meilleur entraîneur de Serie A). Deux chocs qui en plus d’être l’occasion de voir l’accueil réservé aux deux revenants Miralem Pjanic et Gonzalo Higuain sont surtout les dernières chances de faire trembler la Juventus dans sa quête du titre, si elle perd dimanche, elle laisse une ultime chance à la Roma (vainqueur hier) d’y croire jusqu’au bout. C’est pourquoi le match de dimanche est presque une finale, une victoire voire un nul, qui resterait un résultat positif, elle conforterait son avance et appuierait une nouvelle fois sa domination sur le championnat italien.

Jamais deux sans trois

Le Milan AC, la Juventus, la Sampdoria, l’Inter et la Roma. Cinq équipes qui ont gagné la Coppa Italia deux fois d’affilée mais jamais trois. Les Bianconeri en ont fait un objectif: être les seuls à la gagner une troisième fois d’affilée, pour un total qui monterait à 12, une amélioration d’un record qui leur appartient déjà. Seulement trois jours après le choc de dimanche, bis repetita au San Paolo face au Napoli pour valider le billet pour la finale. Les Turinois ont l’avantage du score avec le 3-1 obtenu à domicile le 28 février dernier. Deux matchs de suite face à la même équipe c’est une situation pas si courante qu’ils devront bien gérer pour se qualifier et affronter en finale soit la Lazio soit la Roma (avantage Lazio 2-0).

L’Europe comme consécration

21 ans…21 ans que la Juventus et ses tifosi attendent de lever la Coupe aux grandes oreilles…une éternité. Dès le début de saison l’objectif était fixé: enfin gagner la Champions League. Pour cela il faudra se défaire du FC Barcelone en quarts de finale dans un choc que tous les amateurs de football attendent avec impatience. Pas une chose aisée quand les attaquants d’en face s’appellent Messi, Suarez et Neymar. Attention d’ailleurs au Brésilien qui prend de plus en plus ses responsabilités avec le club blaugrana. Mais la Juventus et son sens tactique légendaire, ses défenseurs impassables, son attaque argentine ou encore l’immortel Buffon n’a rien à envier au club catalan. Le rapport de force n’est plus le même qu’en 2015. Les équipes sont plus proches et si une équipe est plus complète c’est bien l’Italienne. Nombre d’observateurs décrient ce Barca moins fort qu’avant. C’est certes une bonne nouvelle pour la Juventus, mais gare à l’orgueil du champion. Ces Catalans ont montré face au PSG qu’il ne fallait pas les enterrer trop vite. Cette rencontre, ce sera aussi Dybala face à Messi, l’élève face au maître, la meilleure attaque du monde face à la meilleure défense du monde. Cependant, la Juventus se doit de se qualifier, peut importe le statut de l’adversaire en face, pour assumer et revendiquer ce statut indiscutable de cador européen qu’ont le Bayern, le Real et Barcelone.

L’élève et le maitre : Dybala et Messi

Le triplé pour couronner le tout

C’est l’une des rares lignes qu’il manque à son tableau. Cela en est presque devenu une obsession, d’autant plus quand le seul club l’ayant réussi en Italie s’appelle : l’Inter, l’ennemi juré. Les Turinois le savent, réussir le triplé serait le meilleur moyen de frapper un grand coup en réalisant LA saison parfaite. “On a la qualité pour réussir le triplé” disait Khedira avant les huitièmes de finale face au FC Porto, “quand on est la Juventus on doit voir les choses en grand” répondait Gigi Buffon. Le triplé fait rêver les joueurs, les supporters, la direction, cependant la pression est forte, la concurrence est rude mais qu’importe, quand on est la Juventus, on s’occupe d’une seule chose: gagner. Ce mois d’avril est donc déterminant, la bande à Higuain peut (quasiment) s’assurer le titre en Serie A en cas de victoire ce soir face au Napoli, s’envoler vers la finale de Coppa Italia et continuer leur chemin en Champions League. Un programme à gérer parfaitement. Pour y parvenir un seul mot d’ordre: pas le droit à l’erreur.