Karamoh, la solution « low-cost » de l’Inter

Par Giuliano Depasquale publié le 09 Sep 2017
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Entravé par les nouvelles directives en Chine concernant la dépense des sociétés à l’étranger, le mercato de l’Inter n’a pas pu se terminer comme prévu. Les dirigeants ont été contraints de se retirer des négociations pour Schick et Keita Baldé, en plus de laisser filer Emre Mor au Celta Vigo, alors qu’un accord avait été trouvé. Mais il fallait pourtant un renfort offensif adapté à la tactique de Spalletti, pour cette saison. Gabriel Barbosa a été envoyé à Benfica, voilà donc Yann Karamoh qui débarque pour le remplacer sur le côté droit. Le Bleuet de 19 ans rejoint le groupe interiste dans le cadre d’un prêt de deux ans, avec obligation d’achat fixée à 5,5M d’euros. Le pari est osé, du moins en attendant le mercato hivernal, mais le club nerazzurro n’avait pas vraiment d’autres choix. La clôture du mercato approchait et il était important de trouver un renfort qui collait avec le 4-2-3-1 utilisé. Au Stade Malherbe, où il n’a effectué qu’une saison, Karamoh n’a pas mis longtemps avant de devenir titulaire. Pour sa première expérience en pro, il a réussi à marquer à cinq reprises pour quatre passes décisives.

Un talent très inexpérimenté

À première vue, Karamoh fait sourire avec ses premières déclarations en tant que nerazzurro. Après avoir expliqué qu’il aimait le club parce que la couleur bleu lui plaisait, Spalletti a révélé que le Français avait également demandé à Dalbert, qui vient aussi de la Ligue 1, si les entraînements étaient toujours aussi intenses. Mais on aurait tort de le juger sur ces futiles déclarations. Le joueur est encore très jeune et l’Inter est un club intimidant pour lui, qui vient à peine de débuter sa carrière pro. C’est sur le terrain qu’il devra véritablement convaincre, en tant que doublure de Candreva. En pur ailier, Karamoh possède une excellente vitesse, en plus d’une technique intéressante. Usant surtout des feintes de corps en pleine course pour dribbler ses adversaires, il est aussi capable d’en éliminer à l’arrêt grâce à des gestes techniques. Il fait généralement bon usage du ballon, en évitant souvent de s’enfermer, mais il manque encore cruellement de lucidité devant le but. La Serie A est cependant un cran au-dessus de la Ligue 1, surtout concernant l’occupation des espaces, il devra donc revoir quelque peu son jeu. En tant que vice-Candreva, il sera certainement attendu pour la qualité de ses centres, alors que l’Italien est loin d’être irréprochable sur ce point. Une première apparition ce dimanche midi face à la modeste équipe de la SPAL serait un début rêvé, tant que ses équipiers ne se fassent pas surprendre par les promus. Il ne reste plus qu’à lui souhaiter d’avoir plus de chance que Gabigol.




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Giuliano Depasquale

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