Khedira, le retour salvateur ?

Par Joseph Cocilovo publié le 25 Oct 2017

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Dans le sport à haut niveau, revenir d’une blessure n’est jamais chose aisée. Il faut retrouver son rythme, retravailler son corps tout en le ménageant, une rechute est si vite arrivée. Ceci étant dit, le retour de Khedira dans l’équipe s’est fait de manière habituelle. Il a d’abord joué 65 minutes face à la Lazio. Un match de reprise compliqué, où il n’a que très rarement réussi à suivre la cadence imposée par les Laziale, d’où la logique défaite concédée par la Juve. Mais malgré cela, son retour fut de bonne augure, et puisqu’il n’a plus grand chose à prouver dans le Piemont, personne ne lui a tenu rigueur de son match moyen. Il a également joué une soixantaine de minutes face au Sporting Portugal en Champions League. Un match une nouvelle fois compliqué, pour toute l’équipe, mais qui a permis à l’Allemand de monter en puissance progressivement. L’important pour lui était déjà de retrouver une place en tant que titulaire dans le onze turinois, ensuite de retrouver 100 % de ses capacités. Ce qu’il a sans doute réussi à faire au vu de son match énorme face à l’Udinese ce weekend.

Le plus offensif du milieu de terrain

Effectivement, voila l’atout majeur de Khedira. Comparé à Pjanic, Marchisio ou encore Matuidi, il est celui qui va le plus se porter vers l’avant, se muer quasiment en 9.5 pour apporter le surnombre dans la surface adverse, quand ses trois compères vont plutôt tenter de créer un décalage ou proposer une solution en retrait. Une façon de jouer indispensable dans un système de jeu. Matuidi a tenté de combler ce rôle pendant l’absence de Khedira, mais même si le Français a très bien assuré l’intérim, son volume de jeu et sa hargne sont nettement plus décisifs lorsqu’il joue en récupérateur. Mais l’international Allemand (71 sélections, 7 buts) va surtout amplement profiter du 4-2-3-1 et du replacement de Dybala en numéro 10. En effet, « la Joya » décroche plus, développe les actions et permet donc à un joueur du milieu de monter plus haut sur le terrain, Khedira donc. Une aubaine pour lui forcement, il peut apporter son soutien à l’attaquant, sans pour autant devoir faire un effort colossal de repli en cas de perte de balle. Cet avantage lui vient aussi de son binôme du milieu, que ce soit le Bosnien, l’Italien ou le Français, savoir qu’un de vos coéquipier couvre votre déplacement donne une grande sérénité à sa course. On en a eu la preuve dimanche.

Le sens du devoir

Les trois buts qu’il a marqués face à l’Udinese sont sensiblement différents. Le premier est dû à un centre millimétré de Cuadrado, qu’il a conclu d’une belle tête plongeante. Le deuxième est survenu à la suite d’un coup-franc de Pjanic, bien remis par Rugani vers Khedira qui, d’une demi-volée à bout pourtant, n’a laissé aucune chance au gardien. Le troisième, il ne le doit qu’à lui même, d’une frappe croisée limpide aux 18 mètres. Une analyse qui prouve toute la panoplie proposée par le champion du Monde 2014, et met en évidence ses qualités. Il est donc fort probable qu’il fera partie des joueurs qui débuteront le match mercredi face à la SPAL. Mais par dessus tout, en Champions League et dans cette Serie A aussi relevée cette année, il devra faire partie de ces joueurs, qui par le talent, arrivent à se transcender et donner la victoire à son équipe.