La Juventus fait-elle la bonne opération avec Emre Can ?

Par Boris Abbate publié le 30 Juin 2018
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Que ce fut long ! Après des mois et des mois de négociations, Emre Can était enfin un vrai joueur de la Juventus ce jeudi. Une arrivée qui a mis un temps fou à se dessiner, et qui a pris pas mal de patience aux supporters bianconeri, à tel point que certains se demandaient réellement si le talent allemand de 24 ans allait bien poser ses valises dans le Piémont. La faute à des semaines et des semaines de spéculations, et à un dernier mois passé sous silence radio total, avec aucune information concernant le futur du milieu de terrain d’origine turc. Mais au final, c’est bien à Turin que l’ancien garçon de Liverpool découvrira le quatrième club de sa carrière, avec la perspective d’évoluer dans une équipe ambitieuse et expérimentée. Formé au Bayern, puis passé par Leverkusen, Can avait rejoint Andfield et le célèbre You’ll Never Walk Alone en 2014.

Auparavant dépeint comme l’un des plus grands talents du football allemand lorsqu’il était à Munich, le joueur avait toutefois du s’exiler en Premier League pour véritablement exploser, là ou sa grande force physique et sa polyvalence ont fait de lui l’un des meilleurs milieux du championnat. Véritable tuttofare, Can est surtout devenu le prototype du joueur pouvant interpréter n’importe quel poste au milieu du terrain, et Allegri devrait une nouvelle fois s’amuser avec le profil de l’Allemand. Enfin, point non négligeable mais important, le joueur vient de feter ses 24 ans en début d’année, et sa présence à Turin vient enfin faire souffler un secteur de jeu qui commençait à courber le dos depuis quelques années, avec des garçons comme Khedira, Matuidi et Marchisio dépassant tous la trentaine.

Le joueur qu’il fallait pour passer un palier au milieu ?

Jouissant donc d’une grande polyvalence, Emre Can devrait pouvoir être utilisé à tous les postes de l’entrejeu turinois. C’est simple, d’un banal rôle de récupérateur dans un milieu à deux, à celui de regista ou en passant par celui de mezzala droite ou gauche dans un milieu à trois, le natif de Francfort sait à peu près tout faire. Seul problème potentiellement identifiable pour la Juventus, son profil ne diffère pas spécialement de celui d’un Khedira ou d’un Matuidi, et la question d’une complémentarité avec ces joueurs là peut légitimement se poser.

De plus, l’ancien du Bayern ne possède pas les pieds d’un Toni Kroos, ni la qualité de passe et la technique d’un Luka Modric, et on peut aussi se demander si la direction turinoise voit vraiment en lui ce joueur capable de faire franchir un cap au milieu de terrain, ce fameux « salto di qualita » que réclame Allegri depuis la nuit des temps, et qui pourrait notamment permettre à la Juve d’aller enfin chercher quelque chose en Champions League. Quoi qu’il en soit, Can reste un joueur jeune, et qui aura tout le temps de s’aguerrir dans l’un des clubs les plus exigeants tactiquement en Europe. Et s’il n’a pas la technique ni l’élégance des plus fins milieux de terrain en Europe, la Vielle Dame s’adjuge tout de même un garçon prêt à tout donner et à mordre la poussière à n’importe quel moment pour elle. Un genre de joueur rugueux et dur sur l’homme, qui a toujours laissé de bons souvenirs du coté de Turin.




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Boris Abbate

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