La Juventus moins seduisante sans Pjanic ?
C’était une « finale », et ils l’ont perdue. Une habitude, comme l’a souligné ironiquement Insigne en conférence d’après match. Mais plus que la défaite, c’est l’incapacité des joueurs turinois à se projeter vers l’avant. Pour une équipe qui est connue pour très bien sortir le ballon, c’est inquiétant. Du coup, celui qui est mis en lumière dans cette affaire, c’est celui à qui il incombe le devoir de lancer efficacement les offensives turinoises, Miralem Pjanic. Sur ce match, il a semblé totalement impuissant. S’il a sa part de responsabilité, comme le reste de l’équipe, c’est surtout le traitement que lui a réservé ses adversaires qui a fait la différence. Un pressing incessant, une prise à deux, voire à trois parfois, ont totalement asphyxié le bosnien, l’empêchant de réciter son football. Néanmoins, il ne faut pas juger sa saison sur ce seul match-ci, car d’après les statistiques, la Juve est beaucoup moins sereine lorsque son maître à jouer n’est pas sur le terrain.
T’es là ou t’es pas là ?
En 40 matchs joués toutes compétitions confondues, « Mire » a inscrit 6 buts, et délivré 12 passes décisives. Un total plutôt correct pour un milieu récupérateur. Mais évidemment, là où il est attendu, ce n’est pas forcément dans sa capacité à marquer, mais à construire le jeu. Sur tous les matchs où il a été aligné, 40 matchs donc, la Juve a inscrit 81 buts, ce qui donne un ratio de 2 buts/match. A contrario, il a été absent lors de 9 rencontres. 9 matchs où la Juve a inscrit 15 buts, soit un ratio de 1.6 buts/match. En prenant en compte la grosse différence de matchs joués, le constat est criant, la Juve marque plus quand Pjanic est là. Un autre point est à souligner également. Malgré un ratio supérieur lorsqu’il est sur le terrain, les turinois ont plus concédé la défaite en sa présence, qu’en son absence (4 défaites contre 2). Au niveau des buts encaissés, la Juve totalise un ratio 0.6 buts/match (25 buts) avec Pjanic, contre un ratio de 0.5 buts (9 buts) sans lui. Si la statistique semble être équilibrée, dans la finalité, sur ces 9 matchs, elle n’en a gagné que 5, pour 2 défaites et 2 nuls. Alors qu’en 40 matchs joués par le bosnien, les turinois ont concédé 4 fois le match, et ont partagé 5 fois les points avec leur adversaire, pour 31 victoires donc. Une preuve qu’il apporte un équilibre certain au collectif turinois ?
L’absence d’une vraie doublure
Le vrai souci dans le cas Pjanic vient de son remplaçant. Aucun des milieux de terrain de la Juve n’est en mesure de réellement le suppléer. Ses habituels comparses du milieu de terrain Khedira et Matuidi n’ont pas la faculté à relancer aussi proprement que Pjanic, il est donc peu évident de les placer devant la défense. Sur le banc, le constat est plus inquiétant puisque Allegri est censé avoir 2 joueurs capables d’évoluer dans ce registre, Marchisio et Bentancur. Le cas de l’italien est obscur, à chacune de ses apparitions, s’il ne lésine pas sur les efforts, on le sent totalement dépassé, l’ombre de lui-même. Il n’a fini aucun match qu’il a commencé, et ne semble plus du tout avoir la confiance du coach. Il ne peut donc pas prétendre à un vrai statut de doublure. Bentancur lui, semble plus en forme que l’italien, mais son jeune âge et son manque d’expérience sautent parfois aux yeux, donnant une naïveté dans son jeu préjudiciable dans certains matchs à gros enjeu. Il va avoir le temps de mûrir, mais en cas d’absence de Pjanic, il ne rassure pas totalement. Au final, la présence de Pjanic est importante, mais avec une doublure de qualité, la Juve pourra se passer de lui de temps en temp, et c’est aussi ça un grand club. Savoir remplacer avec brio ses indispensables.
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