La renaissance d’Adem Ljajic

Par Gilbert Simonutti publié le 06 Mai 2017
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Arrivé au Torino avec l’étiquette de fuoriclasse l’été dernier, Adem Ljajic n’avait montré son talent que par intermittence à ses nouveaux tifosi. Mais ça, c’était avant. Depuis que Sinisa Mihajlovic a pris la décision, forte, de changer de schéma tactique, l’ancien joueur de la Fiorentina, de la Roma et de l’Inter semble métamorphosé. Début avril, le coach serbe fait le pari que son équipe jouera mieux en laissant de coté son quasi-immuable 433 pour passer à un 4231 avec Ljajic en position de trequartista derrière Belotti. Un choix payant puisque le numéro 10 granata a quitté du jour au lendemain ses habits de joueur irrégulier, nonchalant et parfois irritant pour un costume de meneur de jeu étincelant et décisif. Fini les courses sur le flanc gauche pour le milieu offensif qui peut désormais libérer toutes ses qualités techniques sans se soucier de revenir défendre. Cagliari, Chievo, Crotone et Sampdoria, en quatre matchs, le joueur serbe de 26 ans a prouvé qu’il peut être à la fois régulier, décisif et heureux.

Un joueur décisif et épanoui

Cette transformation se voit à tous les niveaux. Ljajic prend dorénavant le jeu des Granata à son compte et n’hésite pas à redescendre au milieu de terrain pour offrir des solutions à ses coéquipiers. Statistiquement, le bilan, qui n’était pas mauvais malgré tout avant avril, est très intéressant. Buteur contre Cagliari et Le Chievo, il a offert une passe décisive à Iturbe contre la Sampdoria. Au total, son bilan est de 8 buts et 9 passes décisives et pour son coach, Mihajlovic, il ne fait aucun doute qu’il atteigne le double-double d’ici la fin du championnat. Une preuve parmi d’autres qu’Adem Ljajic est devenu indispensable au Torino, cela fait maintenant 5 rencontres d’affilée qu’il dispute en intégralité. Pour ne rien gâcher, l’international serbe a également retrouvé le sourire et laissé de coté ses états d’âmes et sa morosité, signes notables d’un réel changement dans l’esprit du joueur. Voila donc le vrai Ljajic et les tifosi du Toro, septiques jusque-là, laissent leur imagination planer jusqu’à la saison prochaine qui s’annonce prometteuse si le duo Ljajic-Belotti reste à Turin. Difficile mais pas impossible comme l’atteste la surprenante renaissance du Kaka’ du Sandzak. En attendant, le Torino peut regarder avec un certain appétit vers le Juventus Stadium où il croisera le fer avec la Vieille Dame ce soir dans un derby un peu plus indécis qu’il n’y parait.




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Gilbert Simonutti

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