La résurrection du soldat Kolarov

Par Anthony Maiorano publié le 28 Oct 2017
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Plus trop en odeur de sainteté du côté de City, le robuste défenseur de métier (72 sélections en équipe nationale) avait reçu un bon de sortie de la part de son ancien mentor Guardiola. Flairant la bonne affaire à plein nez, les dirigeants de l’AS Roma ont pris le risque de tenter le coup en s’octroyant ses services pour accroître une concurrence sur le flanc gauche de la défense romaine orpheline depuis mai dernier du Brésilien Emerson. Un coup de poker pour l’instant plus que rémunératoire, au nez et à la barbe d’un environnement peu enclin à l’idée de devoir accueillir un ancien disciple de la Lazio (pour qui il s’était permis de marquer lors d’un derby gagné en 2009). Or, à bientôt 32 ans, il semble retrouver une deuxième jeunesse sous les ordres de Di Francesco, ce dernier le faisant évoluer à chaque rencontre jusqu’à présent (1’064 minutes jouées sur 1’080 possibles, toute compétition confondue). Et même s’il esquisse un sourire tous les changements de pape, le bonhomme sait qu’il a fait le bon choix.

Le pari gagnant de Monchi

Au vu de ses partitions actuelles, le joueur accouru au chevet d’une louve en pleine reconstruction pour la somme dérisoire de 5 millions d’euros justifie plus que jamais les attentes placées en lui par Monchi et consorts. Confirmant la réputation qu’est la sienne, autrement dit d’élément physique, endurant, rapide et très solide dans les duels aériens, Kolarov a déjà su se montrer décisif avec à son actif déjà trois tremblements de filet et cinq douceurs offertes à ses partenaires. Très discipliné tactiquement grâce à un premier apprentissage du Calcio réussi, il est également connu des radars pour sa qualité de centre et un lance-roquettes à la place des pieds. En outre très habile sur balles arrêtées – Berisha et Sirigu pourront en témoigner – il adore créer le surnombre avec cette capacité constante de dédoublement qui démontre une belle entente avec son compère de gauche Perotti. Si aucun défenseur du championnat ne fait autant bien que lui en matière de dribbles en zone offensive, son expérience du haut niveau est considéré comme pain béni par l’entourage giallorosso. Manifestement un agréable retour sur investissement.

Une coalition gagnante venue des Balkans

Élu homme face au Torino (une réussite et plus d’une centaine de ballons joués) et irréprochable mercredi dernier contre Crotone, celui qui a été élu meilleur joueur de son pays en 2011 a de plus répondu présent lors des rendez-vous de gala, comme face à Chelsea dans lequel il a comptabilisé entre autre 9 duels gagnés, 76% de passes réussies, un but et un assist pour Dzeko. Un Dzeko qu’il a retrouvé avec un certain plaisir après l’avoir côtoyé Outre-Manche durant quatre saisons. Fortes têtes du collectif romain, les deux hommes de l’Est ont contribué à plus de la moitié des réalisations des leurs. Surprenant ? Sûrement pas. Parlons ici de destin. Ce même destin qui a décidé que la trajectoire du Serbe se devait de refaire un crochet par la Ville éternelle. Histoire de continuer à faire de son couloir celui de la mort pour son adversaire.




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Anthony Maiorano

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