L’âme de Del Piero vit-elle encore en Italie ?

Par Stephen Piris publié le 09 Nov 2016

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Zaza Immobile

19 ans. Après quasiment deux décennies passées à hisser hautes les couleurs noire et blanche, Alessandro Del Piero entre dans l’histoire un soir d’octobre 2010, devenant le meilleur buteur de la Vieille Dame en Serie A avec 175 réalisations.

Difficile de remplacer la légende juventina

Depuis qu’il a pris son envol en direction du pays-continent australien, ils sont nombreux à avoir tenter de l’égaler, lui ressembler ou, plus simplement, lui succéder. Antonio Conte, puis Max Allegri ont quasi continuellement mis en place des schémas à deux pointes. Pour enlever un certain poids aux attaquants alignés, peut-être. Pour une meilleur animation devant leurs trois milieux créateurs, sûrement. D’Anelka à Mandzukic, en passant par Zaza, Llorente et Morata, les noms plus ou moins prestigieux se sont succédés sur le front de l’attaque juventina.

Mais, ceux qui ont réussi à répondre aux attentes des supporters sont argentins. Carlos Tevez, tout d’abord, qui, en plus de reprendre son célèbre numéro 10, fut celui dont les statistiques concordaient le plus avec celles d’Alex. Avec 50 buts en 96 matches, l’Apache a laissé son empreinte au sein du club piémontais. Aujourd’hui, c’est à Paolo Dybala que revient la tache ardue de mener l’attaque de la Juve. Par son style, tout en finesse et en coup-francs dans la lucarne, et ce qu’il commence à représenter, le jeune argentin a tout de l’héritier idéal à sa majesté Del Piero. Il faudra qu’il prouve, il faudra qu’il marque, mais les débuts de Dybala dans le nord de l’Italie laissent présager d’un avenir radieux. A la Del Piero ?

Répondre aux attentes de tout un pays

De ses débuts en 1995 à sa dernière cape en 2010, l’histoire de Del Piero avec l’équipe nationale fut tumultueuse. Sélectionné pour toutes les compétitions sur cette période, sa prestation en finale de l’Euro 2000 lui a valu de nombreuses critiques. Lui qui était déifié dans son club se voit lynché par la presse après ses ratés face aux français. Il faut dire que porter le maillot azzurro n’est pas chose aisée. Depuis le retrait de Luca Toni et les frasques de Balotelli, la Nazionale ne parvient pas à trouver son buteur, celui qui permettrait de bonifier le travail d’une équipe de plus en plus joueuse. Un temps pressenti pour être l’élu, Ciro Immobile peine à passer ce cap même s’il revient en forme cette saison avec 8 buts en championnat.

La comparaison avec il Pinturricchio n’est pas simple cependant tant Del Piero excellait en club, mais le talent de finisseur de l’attaquant devrait pouvoir lui assurer le leadership de l’attaque italienne. Surtout, le chemin d’Immobile et de son glorieux ainé n’ont pas cessé de se croiser. C’est le premier qui remplace le second pour sa première apparition en Serie A. C’est aussi celui qui était appelé à devenir la nouvelle idole de la Juventus. Moins fin techniquement mais plus « tueur » devant la cage, son style est indispensable à un squadra en quête de succès. Et si Del Piero fut descendu en règle après ses ratés face à Barthez en 2000, le sens du but d’Immobile devrait le mener au sommet. Pourquoi pas dès 2018 ?