L’arbitrage vidéo, une réelle avancée qui nécessite des ajustements

Par Gilbert Simonutti publié le 30 Août 2017
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Depuis deux semaines, l’Italie n’a plus que trois lettres à la bouche : V.A.R, pour Video Assistant Referee. L’arbitrage vidéo a donc mis les pieds en Serie A depuis le samedi 20 aout 2017 date du début d’un exercice 2017-18 qui s’annonce passionnant et le moins que l’on puisse dire, c’est que tout le monde en parle. Il alimente les interviews, les débats d’après-matchs, les articles de la presse écrite et les discussions au bar des sports mais surtout, l’arbitrage vidéo change la façon d’arbitrer les moments clés d’une rencontre mais aussi la façon que l’on a de suivre les matchs. Le recours au petit écran en pleine rencontre pour l’arbitre central n’est possible que pour quatre situations : Les buts, les penaltys, les expulsions et les erreurs relatives à l’attribution des cartons. Des faits de jeu complexes qui méritent une attention particulière.

Un premier bilan globalement positif

Alors que la première trêve internationale arrive et que 20 matchs ont été disputés, un premier bilan peut être établi. Sur les 20 rencontres, le recours à la vidéo a été important mais il a permis dans la quasi totalité aux arbitres de prendre la bonne décision. Quasiment toutes les situations ont été vues, du but refusé pour hors-jeu (Benevento-Bologna) à celui accordé après coup (Spal-Udinese) en passant par les penaltys sifflés ou non et même à l’expulsion d’un joueur (Ceccherini lors de Crotone-Milan AC). La rencontre entre la Spal et l’Udinese a été celle qui a le plus donné cette sensation de basculer dans un football 2.0. Le deuxième but des Biancazzurri par exemple, a été validé par la vidéo plusieurs minutes après les faits alors que le hors-jeu signalé par le juge de touche n’avait entrainé aucune contestation. Après l’attente, Lazzari, le buteur, ses coéquipiers et les tifosi ont exulté comme si le but venait d’être inscrit. Une scène quasi surréaliste mais à laquelle il faudra s’habituer d’autant plus que pour le coup, la vidéo a permis de voir une erreur invisible ou presque à l’œil nu.

Quelques ajustement encore nécessaires

Toutefois, même si a une exception près (le penalty du Genoa contre la Juve entaché d’un hors-jeu), l’arbitrage vidéo a aidé les arbitres à prendre la bonne décision, les débats au sujet de sa place dans le jeu sont légions. Gianluigi Buffon a lancé un pavé dans la mare samedi soir après la victoire des siens à Marassi, « la vidéo est mal utilisée, il faut libérer les arbitres de ce monstre car là, on a l’impression de jouer au Water-Polo. » Des paroles fortes qui ouvrent une brèche dans laquelle les détracteurs de l’arbitrage vidéo se sont engouffrés pour créer un faux débat. Les arbitres de leur coté sont satisfaits du résultat à raison. Les tirages de maillots dans la surface ont presque disparu et plusieurs erreurs ont été évitées. Bien entendu, le recours à la VAR dans le football n’en est qu’à ses primices et beaucoup d’améliorations devront être, et seront apportées afin, surtout, qu’elle n’engendre pas trop de désagrément sur la fluidité du jeu. Comme dans le rugby, précurseur en la matière, et qui a mis plusieurs saisons à obtenir un resultat satisfaisant, le football et ses acteurs devront se montrer patient avec ce nouvel outil qui s’il fait encore grincer des dents ne peut être que bénéfique pour le football italien et ses arbitres.




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Gilbert Simonutti

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