L’AS Roma et sa quête de l’oiseau rare

Cela faisait depuis le 26 mai 2013 et une fâcheuse défaite en finale de la coupe d’Italie face aux cousins de la Lazio que les Giallorossi n’avaient plus eu la chance de bénéficier d’un sponsor principal pour leurs tuniques. A l’époque, le sigle de l’opérateur de télécommunication italien Wind floquait les maillots de Totti & consorts. Avant le néant absolu et les énormes difficultés à réussir à trouver un partenaire de confiance et un contrat de coopération pouvant combler les parties concernées. Qatar Airways, compagnie aérienne de l’Etat du Qatar, s’est mise d’accord avec le club de la capitale pour un montant de 40 millions d’euros (éventuels bonus non compris) et une durée d’engagement de trois ans, soit jusqu’à la saison 2020-2021 ainsi qu’une entrée annuelle d’argent avoisinant les 13 millions d’euros. Un partenariat qui avait pris effet dès la récente demi-finale aller européenne perdue du côté de Liverpool. Comme baptême, l’on avait vu mieux.

Une poule aux œufs d’or

Cette collaboration, la plus fructueuse établie dans le cadre de l’histoire du club et l’une des plus importantes effectuées au niveau national, verra cette jeune compagnie aérienne mondiale (fondée en 1997) intégrer de plein fouet le marché du sport italien. Actives dans les cinq continents et en relation avec pas moins de 150 destinations par jour (dont 2 vols quotidiens à Rome, Milan, Venise ou encore Pise), cette société avait racheté en 2016 le 49% de AQA holding, société qui administre Air Italy. Elle deviendra de fait le septième sponsor maillot depuis la naissance de la Louve et lui offrira l’opportunité de se mettre en contact avec les millions de supporters romains à travers le globe tout en optimisant la stratégie des dirigeants de Trigoria qui vise à toucher un plus large public de potentiels fans situés à l’étranger. Partenaire officielle de la FIFA pour qui elle injecte des sommes conséquentes d’argent, notamment en matière de sponsoring d’évènements sportifs d’envergure comme les deux prochaines coupes du monde, l’organisation avait en outre collaboré avec le FC Barcelone de 2013 à 2016. Akbar Al Baker, directeur général du groupe, avait manifesté toute sa satisfaction quant à ce nouveau mandat. « L’AS Roma est l’un des clubs les plus connus de la planète. Nos ambitions communes que sont l’innovation et la recherche constante de l’excellence ont rendu simple et rapide la conclusion de cette affaire. »

Des dirigeants sur le qui-vive

Des opérations commerciales qui en appellent d’autres. En effet, les responsables romains seraient sur le point d’arriver à un consensus avec Hyundai, constructeur indépendant d’automobiles coréen pour apposer la marque de cette dernière derrière les maillots de l’équipe fanion. Aucunes précisions économiques n’ont toutefois encore circulé à ce sujet. De plus, un partenariat a été depuis peu réalisé avec l’entreprise de navigation en ligne Waze Traffic qui verront El Shaarawy, Juan Jesus, Florenzi et Nainggolan prêter leurs voix afin de guider les gens dans les rues de la capitale et en-dehors de la ville. L’application suggérera également les aires accessibles aux alentours du stade et l’indication des emplacements de toutes les boutiques officielles. De bon augure pour les exercices à venir d’un entourage toujours sous l’œil attentif et intransigeant du fair-play financier. En tenant compte des multiples avancées mentionnées ci-dessus ainsi que de la somme récoltée du remarquable parcours de l’équipe en Champions League (l’on parle de chiffres atteignant les 95 millions d’euros, entre Market Pool et billetterie), la quiétude est de mise et permettra de présenter prochainement avec sérénité un bilan plutôt équilibré à l’UEFA. Et ne plus se trouver dans l’obligation de vendre les meilleurs éléments du contingent. L’effet domino.

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