Le Duel : Parolo VS Sturaro

Par Leo Carta publié le 03 Déc 2015
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Le Duel

Engagement physique

Parolo a un physique atypique. Mesurant 186 centimètres les bras baissés, il a pourtant une morphologie très compacte qui le rapetisse. Jambes courtes et longs bras, Marco se fond dans le décor : 175cm moyens dans le milieu laziale, 173cm dans le milieu de la Nazionale. Trop même. Souvent battu dans les duels aériens (seulement 29% gagnés), sa grande taille ne semble pas l’avantager outre mesure. Car c’est au sol que son travail s’opère. Actif, il a récupéré jusqu’ici 17 cuirs et en a perdu tout autant. Esthète, il est surtout propre dans sa récupération de balle, ne commettant que 9 fautes pour 6 subies. Il écope de son seul carton jaune pour une faute tactique à la 90ème contre l’Hellas. L’intelligence et la lucidité d’un penseur.

Sturaro, lui, est un roc. Un petit morceau de muscles tendus qui se jette sur tout ce qui bouge. Son engagement de chaque instant et ses bonnes prestations sont d’ailleurs souvent liées à une condition physique au top. Car Stefano est un joueur no limits. Toujours dans la zone rouge, dans l’effort et le pressing incessant. Dans le jeu, là où le ballon vit et roule, il a récupéré 8 ballons pour autant de perdus. Mais c’est surtout dans l’interception qu’il excelle. Monté sur ressorts, son explosivité lui permet d’entraver nombre de constructions adverses. Engagé dans tous ses duels, il a commit 13 fautes en ce début de saison et en a subies tout autant. Dur sur l’homme il comptabilise 2 jaunes. L’abnégation d’un fonceur.

Vainqueur : Sturaro

Face aux buts

Décisif contre l’Hellas le 27 septembre dernier, Marco peine pourtant à planter cette année. Et c’est pas faute d’avoir tenté. Malgré son seul but en 15 tirs tentés (dont 7 cadrés), il est indéniable que Parolo est un danger ambulant. Toujours à l’affût d’une fenêtre de shoot, il n’hésite pas à tirer de loin quand l’opportunité se présente (5 fois cette saison). Percutant, le Laziale est surtout très intrusif et s’immisce dans les défenses adverses (10 tirs dans la surface). Une caractéristique chère aux milieux de terrain modernes et cultivée par bon nombre de coachs italiens. Courtisé l’été dernier par quelques gros clubs de Serie A, ce n’est donc pas un hasard si Parolo est aujourd’hui indéboulonnable dans le milieu biancoceleste et souvent sollicité par Conte en Nazionale.

Stefano Sturaro est un joueur de l’ombre. Un bodyguard qui oeuvre pour laisser les -supposées- stars briller. Car malgré son but du weekend dernier, il ne tire que très peu (7 tirs au total pour un seul cadré, victorieux donc). Hors surface il ne prend que rarement ses responsabilités (seulement 2 tirs de loin cette saison) et ne percute pas autant qu’un Vidal ou un Marchisio dans la surface adverse (seulement 5 tirs dans les 16 mètres). Pourtant, ses deux seuls buts en bianconero arrivent après deux insertions dans la surface. Il sait donc ce qui lui reste à faire pour devenir lui aussi buteur et récupérer le numéro 23 juventino à la fin de l’année.

Vainqueur : Parolo

Balle aux pieds

Parolo est un centrale, au pur sens du terme. Un joueur box-to-box à l’italienne. Bon balle aux pieds, arpentant la Terre du Milieu la tête haute et le regard droit. Rarement sur les côtés, il s’active sur le gros carré central du terrain et forme avec Biglia une doublette de qualité. L’Argentin est d’ailleurs l’un des joueurs avec lequel il combine le plus. Technique, il est très appliqué sur ses passes courtes ou longues. Car à la manière d’un Marchisio (durant l’ère Pirlo) ou d’un Bonucci, il est le regista ajouté de son équipe et ouvre souvent le jeu sur les côtés à la recherche de ses ailiers offensifs.

Tout l’inverse d’un Sturaro qui, à la Juve, est adapté comme mezz’ala. À la recherche de précieux ballons, ce Gollum un peu crade est partout à la fois et les médias italiens le comparent souvent à Rino Gattuso. Mais cela se ressent au niveau technique. Souvent approximatif, il peine encore à se montrer dans la construction. Il n’en reste pas moins altruiste. Au centre pour aider son regista et souvent sur le côté droit pour prêter main forte aux ailiers. Il centre ainsi beaucoup (15 réussis pour 9 ratés) et la Lazio s’en souvient encore. En août dernier, encore et toujours sur son côté droit, le jeune Sturaro déposait une galette sur la tête de Mandzukic qui, scorant, envoyait la nouvelle Juventus 2015/2016 vers sa septième Supercoppa.

Vainqueur : Parolo

La rédac’ tranche

Parolo, malgré le retour en force de Sturaro ces dernières semaines, semble le plus complet des deux. Bon balle aux pieds, à la récupération ou dans la surface adverse. Parfois playmaker, parfois buteur, le milieu de la Lazio est un joueur appliqué et sérieux. Un pilier de l’équipe et un joueur important pour la Nazionale de Conte. De son côté, Sturaro comble en ce moment la place laissée vacante par Khedira. Malgré les belles prestations des derniers matchs, son début de saison poussif montre que sans une condition physique optimale, il peine à rendre des copies acceptables.




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Leo Carta

Rédacteur Juventus



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