Le milieu de terrain de la Juventus : Un point faible masqué

Par Louis Megel publié le 18 Mai 2018
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Il semble loin le temps de l’exercice 2014-2015 avec le milieu Pirlo-Marchisio-Pogba-Vidal qui roulait sur quasiment toute l’Europe. Aujourd’hui, problèmes physiques et erreurs de casting font devenir cet important secteur de jeu, un point faible que les adversaires peuvent exploiter. En effet, plusieurs fois l’équipe de Max Allegri a semblé prendre l’eau au milieu. Difficulté à garder le ballon ou même à presser l’adversaire oblige l’équipe à subir encore plus. Alors si le club veut progresser l’an prochain, au risque de vivre une nouvelle saison compliquée, il va falloir se pencher activement sur ce chantier au milieu.

Problèmes physiques et erreurs de casting

La Juve a depuis 2 ans un gros souci avec les blessures. En effet, chaque saison c’est le même refrain, Allegri doit palier de nombreuses absences en bricolant. Si en attaque, en défense ou dans les buts, les solutions de rechange se sont bien améliorées, au milieu c’est l’inverse. Certes lors de l’exercice 2014-2015 le milieu n’était pas plus fourni numériquement mais il était bien plus fort. De plus Sturaro qui s’était révélé prometteur à ce moment, n’a cessé de décevoir et devient un vrai problème lorsqu’il vient à jouer. Donc celui qui ressemble le plus à un « vice-Matuidi » ne peut pas prendre le relais dans des matchs importants. Voici venu le moment de se demander si laisser filer Tolisso dans les bras du Bayern était une si bonne idée ? Pas vraiment. Ajoutons à cela les recrues Lemina, Hernanes ou encore Rincon qui n’ont pas eu le rendement espéré et qui se sont transformées en flop. Revenons en alors aux carences physiques de l’équipe : Marchisio qui rayonnait il y a quelques années, n’est pas capable d’enchainer les matchs et se retrouve souvent à l’infirmerie tandis que son compère Khedira arrive en bout de course et semble souvent en difficulté dans les matchs à gros rythme.

La Pjanic-dépendance ?

Lorsqu’elle est en difficulté la Juve s’en remet à son métronome bosnien. Et c’est logique car il est le seul du trio au milieu qui sait bien organiser le jeu. Matuidi étant davantage un joueur de combat et limité techniquement, Khedira est inférieur à Mire dans ce domaine. Et lorsque Pjanic est absent Allegri a titularisé 5 fois Marchisio et 4 fois Bentancur. Si le niveau de Marchisio n’est pas à prouver c’est plus sa capacité à finir les matchs qui pose problème. Bentancur, lui, possède des qualités indéniables mais est encore jeune et immature dans son jeu. L’Uruguayen doit encore apprendre afin d’être capable de disputer des rencontres de haut niveau. Le bilan avec Pjanic (titulaire ou entré en jeu) est sans appel : 43 matchs, 33 victoires, 6 nuls, 4 défaites (76,7% de victoires). Le bilan sans Pjanic est largement moins bon : 9 matchs, 5 victoires, 2 nuls, 2 défaites (55,5% de victoires). « L’expérience témoin » est clairement la double confrontation face au Real. Match aller défaite 3-0. Match retour victoire 3-1 en menant 3-0 jusqu’à quelques secondes de la fin. Aujourd’hui Allegri n’a pas d’assez bonnes solutions de rechange à disposition. Et même sur le terrain, cette saison Khedira a souvent tiré la langue à force d’utilisation.

Pour se renouveler, la direction va devoir investir dans au moins un top player au milieu et flairer les bons coups comme Emre Can qui devrait signer rapidement. Des départs sont aussi à prévoir. Si les futurs de Khedira et Marchisio sont des plus flous, celui de Sturaro ne semble pas s’inscrire pas du côté de Vinovo…

 




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Louis Megel



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