Le nouveau défi d’Inzaghi

Par Théo Cé publié le 20 Juin 2018
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C’est l’histoire d’une carrière qui avait très mal commencé. Après seulement un an d’expérience en tant que coach de la Primavera milanaise, Super Pippo était bombardé entraîneur de l’équipe première pour la saison 2014-2015. Avec un effectif tout sauf fameux, comptant d’illustres personnages tels Adil Rami ou Michael Essien, les débuts étaient plutôt prometteurs, avant que la réalité ne revienne au galop. Son Milan finissait à une triste 10e place, et, comme Seedorf juste avant lui, la carrière de Pippo en tant qu’entraîneur semblait morte-née.

Travailler plus pour mériter plus

Et puis, la surprise : après un an hors des radars, Inzaghi est nommé à la tête du Venezia FC en Lega Pro (Serie C) ! Un sacré changement par rapport au Milan. Cette décision, il la justifie : « Je travaille 12 heures par jour, je suis reparti de la 3e division avec Venezia pour démontrer que je mérite la Serie A, et aujourd’hui je ne veux plus la lâcher. » Pari tenté, pari gagné : pour sa première saison (2016-2017), il remporte le championnat et la Coupe de Lega Pro. Cette montée en Serie B fait sensation, la presse se remet à parler d’Inzaghi. Mais saura-t-il franchir le cap ? Oui, messieurs ! Ce Venezia, venu des abysses (rappelons que le club a connu la faillite il y a quelques années), a très faim : il aura terminé cette saison à la 5e place, avant de partir après une élimination douloureuse face au Palermo en demi-finale de play-offs… La recette ? Le travail, encore et toujours : « J’arrive tous les jours à 9h du matin et je ne repars qu’à 9h du soir, parce que si je demande aux joueurs des sacrifices, ils doivent voir que moi-même je me donne à fond. » La passion du joueur d’autrefois est intacte. Pippo donne l’exemple.

L’esprit de revanche

De retour en Serie A, la prochaine saison sera décisive pour lui : il s’agit de prouver que la première impression n’était pas la bonne, et qu’il est bel et bien prêt pour le haut niveau. A peine arrivé, les ambitions sont claires : dans quelques années, glisse-t-il à son président Joey Saputo, Bologna devra être capable de lutter pour l’Europa League. Mais pour cela, il faut une équipe qui ait les moyens de ses ambitions, donc un bon mercato. L’affaire commence mal puisque le meilleur élément, Simone Verdi, a filé au Napoli. La direction a cependant assuré que tous les fonds seront réinvestis dans l’achat de plusieurs titulaires. La base est bonne, affirme Inzaghi, avec des jeunes talentueux et des joueurs d’expérience, la même alchimie qui avait fonctionné au Venezia FC. Mais il faut plus. Le club semble prêt à le satisfaire, cependant, des promesses semblables avaient été faites à Donadoni…bien que celui-ci n’ait probablement pas assez exploité le potentiel réel de son effectif. Pippo ne l’entend pas de cette oreille ! A l’heure où l’on confronte les « styles » des entraîneurs, entre l’esthète Sarri et le pragmatique Allegri, Inzaghi préfère une troisième voie : « Ce sont deux grands entraîneurs, mais mon Bologna à moi devra s’inspirer de l’Atletico Madrid de Diego Simeone. Ce n’est pas toujours beau, certes, mais tout le monde se bat […] En plus de cet esprit de groupe très fort, Simeone a la capacité de tirer le meilleur de chaque joueur : c’est un aspect qui me plaît beaucoup. » Il y aura fort à faire pour soutenir la comparaison, mais ce n’est ni le premier, ni le dernier défi de Super Pippo !




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Théo Cé

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