Les notes de la Juventus face au Bayern Munich

Par Leo Carta publié le 17 Mar 2016

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Buffon 6 : Gigi n’a eu que très peu de boulot à faire. Quelques sorties aériennes, un ou deux bons réflexes. Mais il prend quand même quatre buts. Quatre buts sur lesquels il ne peut absolument rien. Sénateur vrai, il remobilise ses troupes et calme tout le monde. Ce soir, sa Juve était grande.

Lichtsteiner 6 : Le Suisse a morflé, sur la durée, face à Ribery. Mais s’il a beaucoup plié, lui n’a jamais rompu. Une mentalité de guerrier, quelques belles remontées et une dernière occasion en tout début de prolongations. C’était trop pour lui. Rentre avec les honneurs.

Bonucci 7 : Un nouveau match de patron pour Leo qui a kidnappé Lewandowski toute la soirée. Ou presque. Très actif défensivement et offensivement, on croit parfois rêver de le voir dans la moitié de terrain adverse.

Barzagli 6,5 : Il oublie Muller au second poteau, à la 91ème, après un match à imposer sa loi. C’est dur. C’est cruel. N’empêche qu’il sort malgré tout, lui aussi, une prestation de classe mondiale. L’Italie et ses grands défenseurs, c’est lui. C’est eux.

Evra 5,5 : De l’expérience, beaucoup de sacrifice mais malheureusement un naufrage qui arrive aux pires moments. Il n’a pas la lucidité d’envoyer valser le ballon sur l’action du deuxième but bavarois. S’emmêle les pinceaux sur celui de Thiago Alcantara.

Cuadrado 7,5 : Capable du meilleur comme du pire, le Colombien sort ce soir une copie presque parfaite. Malheureux en fin de première mi-temps, il tape sur un Neuer fait d’acier. Un robocop aussi costaud qu’un poteau. Ses allers-retours incessants ont eu raison de lui en seconde mi-temps. Remplacé par Pereyra

Khedira 6,5 : Une fois n’est pas coutume, Khedira sort un gros match. Propre. Efficace. Son ouverture pour Lichtsteiner en tout début de première période désoriente Neuer et Alaba qui fusionnent et oublient les cages vides. Gros travail défensif. Un placement toujours juste et une lucidité à toute épreuve. Remplacé par Sturaro

Hernanes 6 : Moins en vue que ses camarades, le Prophète fait un match très solide néanmoins. Il touche peu de ballons, mais les touche bien. Son placement est, également, d’une efficacité maximale. La pression d’un gros match de Champions League lui fait du bien. Et ça se voit.

Alex Sandro 6,5 : Trop de bianconeri ont fait un « gros match » qui se solde par une cruelle défaite. Sandro est l’un deux. Intenable pendant 70 minutes, il mange sec dès l’entrée en jeu de Coman. Sa titularisation est d’une ingéniosité folle. Une nouvelle fois, dommage.

Pogba 7,5 : Excellent. Tout simplement. Sûrement le meilleur match de Paul cette saison. L’une de ses plus belles prestations européennes ever. Quand il joue simple, sa justesse technique donne le tourni. Son placement en faux 9 mérite un prix Nobel.

Morata 8 : Exceptionnel. Ne lui manque que le but. Mais on s’est promis de ne parler que des joueurs, alors soit, passons sur… le… vol. Celui qui lui enlève un but d’anthologie. Car lober Neuer, c’est pas donné à tout le monde. Sauter trois joueurs à coup d’accélérations et de grands-ponts non plus. Oups. Trop dur de résister. Remplacé par Mandzukic

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Sturaro 6 : On attendait le sauveur du match aller, on a seulement retrouvé l’ouvrier. Pas le canonnier. De l’envie, comme toujours, mais des déplacements trop approximatifs. Et à ce niveau là, ça passe pas.

Mandzukic 5 : Beaucoup s’interrogent sur le changement survenu à la 70ème. Celui qui plomberait la Juve et la lancerait vers les Enfers ouverts de l’Arena. Mais Morata était cuit et Allegri s’attendait surement plus de la part du Croate. Et nous aussi.

Pereyra 5,5 : Deux minutes après son entrée en jeu, le Bayern égalise. Et c’est le début de la fin. L’équipe n’était plus faite pour attaquer. Et Roberto. Seul, entre Mandzukic et le reste de l’équipe, était perdu.

Allegri 7 : Une confrontation impressionnante. Un début de match dingue, où il aligne les joueurs avec intelligence et créativité. La bataille tactique, il l’a gagnée. Son équipe aurait pu, aurait du, mener de trois ou quatre buts à la fin de la première mi-temps. Les absences et le banc limité ont raison de son tour de magie. Un coup de baguette qui passera peut-être inaperçu, vu le score final. Mais que nous, nous n’oublierons pas. Bravo Max.

*Le barème est italien