Les pires joueurs du Milan : 27ème

Par Théo Cé publié le 23 Avr 2018
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Au début des années 2010, l’homme à la cravate jaune – aka Galliani – annonçait une formidable stratégie qui devait porter ses fruits avec le temps : un axe Milan-Genoa bâti et consolidé grâce à ses relations privilégiées avec le président Enrico Preziosi. Quelques années et une multitude d’opérations foireuses et foirées plus tard, Sokratis Papastathopoulos pourrait en être l’emblème. Avec peut-être un petite dose de regret.

Tout pour séduire

Il était arrivé un jour de juillet 2010 avec de l’enthousiasme plein les valises. Jeune défenseur grec de 22 ans à peine, son CV encore peu fourni annonçait pourtant un bel avenir : Sokratis était capitaine de la Grèce à l’Euro des U21 en 2007 et déjà titulaire dans l’équipe A à la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Débarqué au Genoa en 2008, il lui avait fallu un an pour se faire une place dans l’équipe dirigée alors par Gian Piero Gasperini. Après sa deuxième saison, il est titulaire inamovible dans le 3-4-3 génois, comptabilise une cinquantaine de matchs de Serie A et même quelques matchs d’Europa League.

C’est Max Allegri, nouvel entraîneur du Milan, qui réclamera sa venue, officiellement la première du mercato d’été 2010. Le Grec facilite le transfert en refusant toutes les autres offres, s’affichant comme un véritable tifoso du Milan. Défenseur polyvalent, pouvant jouer dans l’axe ou sur le côté, Sokratis sait qu’il aura fort à faire : devant, il y a la sublime paire Nesta-Thiago Silva ! Cependant, il vient comme second couteau, où la concurrence est moins rude : les remplaçants ne sont rien moins que l’inconstant Daniele Bonera et le fiable mais vieillissant Mario Yepes.

Par ici la sortie

Il joue quelques matchs de préparation sans s’illustrer particulièrement. Ses vrais débuts sous le maillot rossonero, en championnat, ne se font pas dans les meilleures conditions : une piteuse défaite 2-0 contre le Cesena de Giaccherini (11 septembre). Autant dire que sa présence est presque passée inaperçue : Bonera et Yepes sont systématiquement préférés au Grec, qui aura eu tout le temps de se familiariser avec les tribunes de San Siro. Au total : sept petits matchs, cinq titularisations seulement dont deux en Coppa. A chaque fois qu’il joue, Sokratis est fébrile, incertain : il n’est pas catastrophique, mais le maillot est visiblement trop lourd à porter. Il alterne entre des prestations timides, sans caractère, et des prestations trop fougueuses, ou le concept d’agressivité semble interprété dans le mauvais sens. Limité techniquement et tactiquement, c’est presque dans l’anonymat qu’il est renvoyé au Genoa dès le mois de mai 2011… Il aura tout de même pu inscrire « vainqueur du Scudetto » dans son CV, et ça, c’est toujours plaisant.

Et pourtant, la suite de l’histoire est belle pour lui : immédiatement prêté en Allemagne, au Werder, il y accomplit deux bonnes saisons, à la suite desquelles il s’envole pour le Borussia Dortmund : une belle carrière après un flop aussi retentissant ! Aujourd’hui, à 29 ans, considéré comme une valeur sûre en Bundesliga, des rumeurs récentes parlent d’un accord possible avec…le Milan. Sokratis et le Milan : et si ce n’avait été qu’un au revoir ?

Palmarès et statistiques avec le Milan AC

1 Scudetto

7 matchs

0 buts

Le Flop 30 Milan

30ème : Cerci

29ème : Destro

28ème : Taïwo

27ème : Papastathopoulos

26ème :  …




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Théo Cé

Rédacteur



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