L’histoire d’amour manquée entre Tiago et la Juventus

Par Boris Abbate publié le 01 Nov 2016
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Juventus

Été 2007, après une saison au purgatoire et un modeste titre de Serie B, la Juventus fait son grand retour en Serie A. Absente des débats pendant une longue année, la Vielle Dame entend rapidement faire son retour sur les hautes marches du football italien. La majorité du groupe est confirmée mais les tifosi verront tout de même débarquer successivement des joueurs comme Iaquinta, Almiron, Salihamidzic, Criscito ou encore Molinaro. Un mercato XXL pour cette Juve post-Calciopoli, avec en tête de gondole Tiago Mendes, l’achat le plus couteux de l’été turinois.

La désillusion

Dès sa première saison, le Portugais comprend qu’il sera extrêmement difficile pour lui de s’imposer chez les Bianconeri. Dans son immuable 4-4-2, Ranieri préfère s’appuyer sur des joueurs d’expérience qui connaissent parfaitement le Calcio. Ainsi, la paire titulaire au milieu est rapidement formée par Cristiano Zanetti et Almiron, et quand l’un d’eux n’est pas la, c’est le jeune Nocerino qui est appelé. Tiago joue peu, quelques bouts de matchs en guise de cache-misère et puis c’est tout. L’arrivée de Sissoko pendant le mercato d’hiver sape encore un peu plus le moral du garçon, mais contre toute attente, ce dernier refuse les offres des autres clubs et reste donc en Italie.

Une première saison avec seulement 20 apparitions, quasiment jamais en tant que titulaire, et un statut de remplaçant de luxe qui s’accentue. Toutefois, lors de sa deuxième saison, l’ancien lyonnais commence enfin à avoir du temps de jeu et à exprimer son potentiel. Il signe même quelques grandes prestations en championnat et en coupe d’Europe mais      quelques pépins physiques le feront vite de nouveau chuter, et Tiago ne s’imposera plus jamais à Turin. Il ira même jusqu’à résilier son contrat pour rejoindre l’Atletico Madrid.

Ranieri et la pression médiatique

C’est dans une interview relayée par la Gazzetta Dello Sport que Tiago révèle les mauvais rapports qu’il entretenait avec son entraineur de l’époque, Claudio Ranieri. « Il est important pour un joueur d’avoir la confiance de son entraineur, encore plus quand tu changes d’équipe et que tu découvres un nouveau pays. Avec Ranieri je ne l’ai jamais eue. » Une relation difficile qui n’excuse pas tout mais qui permet tout de même de comprendre le contexte dans lequel évoluait le natif de Viana do Castelo. Pas au point tactiquement selon son coach, Tiago reconnaitra néanmoins la difficile adaptation au football italien ainsi que ses trop nombreuses exigences tactiques.

Par ailleurs, son étiquette de joueur le plus cher de l’équipe cette année là a beaucoup joué sur lui. Un fait qu’il ne manquera pas de souligner. Une pression médiatique trop forte pour un joueur réservé et peu habitué à être mis en avant. L’expérience du Portugais en blanc et noir s’est finalement conclue en janvier 2010, avec 53 présences et aucun but. En attendant, la Juventus affronte l’Olympique lyonnais demain soir pour un match décisif en Champions League, une rencontre symbolique pour Tiago, entre ses deux anciens clubs, qu’il ne manquera pas de regarder.




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Boris Abbate

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