L’Inter sans réelle certitude au milieu de terrain

Par Fabio Pendolino publié le 30 Sep 2017

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Avant toute chose, il convient de rappeler que les Nerazzurri n’ont joué que six matchs et que le mois de septembre n’est pas encore terminé. Toutefois, vu les progrès effectués en défense et l’attitude en attaque depuis l’arrivée de Spalletti, il pourrait être normal d’en attendre un peu plus de la part de l’Inter. Avec seulement deux buts encaissés et douze marqués (4ème meilleure attaque du championnat), les trois joueurs offensifs ne demanderaient qu’à recevoir plus de ballons pour porter l’Inter encore plus haut. Pourtant, malgré un mercato réalisé sous la houlette du coach, les achats de Valero et Vecino n’ont pas réglé tous les problèmes créatifs. De l’aveu de Spalletti, « l’équipe a été un peu scolaire, nous avons besoin d’inventivité. Tout est lent, j’en attends plus du point de vue qualitatif, surtout individuellement » (déclarations post-match Genoa). L’analyse de l’entraîneur correspond tout à fait au ressenti devant un match de son équipe, qui paraît lente et n’offre pas, ou très peu, de solutions et ne débloque la situation que sur des réussites personnelles.

Turn-over et manque d’automatismes

Un seul joueur a débuté toutes les rencontres au milieu de terrain de l’Inter cette saison, Borja Valero. Le coach a, dans son 4-2-3-1, associé l’Espagnol à Gagliardini et Mario (deux fois) ou à Brozovic et Vecino (deux fois), instaurant une rotation presque chaque semaine. C’est un élément important à prendre en considération dans le manque de fluidité et de dangerosité du milieu de terrain nerazzurro.

L’effectif est complet en terme de nombre de joueurs et pourtant un profil lui manque. Ce milieu, « à la Nainggolan » par rapport à la tactique de l’ancien entraîneur de la Roma. Ce joueur qui allie physique et technique, qui permet de créer des occasions en parcourant ces trente à quarante mètres qui séparent la récupération de la tentative offensive. En effet, seul un but nerazzurro a été marqué par un des cinq milieux. Joao Mario semblait être fait pour tenir le rôle mais il ne s’est pas encore totalement adapté à la nouvelle tactique de Spalletti et a souvent déçu malgré des qualités certaines. Brozovic, dans un bon jour et par intermittence, réussit à lier milieu et attaque tout en sachant se procurer quelques occasions mais son inconsistance fait défaut à l’équipe. Une solution pour ce poste de trequartista pourrait être apportée par Eder qui continue à briller en rentrant en cours de jeu. Face au Genoa, il a encore montré ses qualités en tant que super-sub ; à chaque accélération de l’équipe une occasion était créée. Avec sa polyvalence il saurait également suppléer les deux ailiers qui bénéficient de plus de liberté sur le front de l’attaque avec le nouveau coach.