L’Inter vise la jeunesse avec Pellegri et Salcedo

Par Fabio Pendolino publié le 03 Juil 2017
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L’Inter a posé l’argent sur la table pour s’assurer l’acquisition non seulement de Pietro Pellegri, qui était aussi convoité par le Milan et la Juventus, mais aussi d’Eddy Salcedo. Si l’acquisition de deux joueurs nés en 2001, à un prix important (15 millions +15 de bonus) pour Pellegri et 5millions +25 de bonus) pour Salcedo, ne semblait pas être la priorité pour une équipe qui a fini le dernier championnat à la septième place et qui ne jouera pas en Europe l’an prochain, ces achats semblent faire partie d’une stratégie à plus long-terme.

Prendre exemple sur la Juve

L’objectif de Suning est l’Europe. Reporter l’Inter aux sommets, là où se trouve son histoire. Cela passe par une participation régulière en Champions League. En considérant que la plus grosse plus-value pour la società réalisée cet été à Appiano Gentile sera Luciano Spalletti et que les moyens financiers de Suning sont très importants, le club peut se permettre de penser au présent et au futur. C’est là que des similitudes se tracent avec la Juventus de 2011 : en recrutant Conte et plusieurs bons joueurs, l’équipe a pu commencer son hégémonie sur la Serie A. Avec le budget dont disposent Ausilio et Sabatini, il est possible de renforcer qualitativement l’équipe. Des rumeurs faisaient état d’une nécessité de réaliser la transaction pour les problèmes de Fair-Play Financier et donc d’inclure des joueurs de l’Inter dans l’opération pour réaliser une plus-value supplémentaire mais cette tractation n’a pas été enregistrée dans le bilan rendu le 30 juin dernier.

Enfin, si le prix peut sembler excessif, il convient de rappeler que le facteur le plus important de ces deux transferts se trouve dans les bonus. Avec les deux ans de prêt, le Genoa devra faire jouer les joueurs pour espérer pouvoir profiter de ces 40 millions d’euros supplémentaires mais si l’Inter doit les payer, elle se sera assurée l’acquisition de deux jeunes de qualité et rodés à la Serie A. Ces bonus seraient d’ailleurs liés à une véritable explosion des joueurs. Preziosi, le président du Genoa, rappelait également que le Real Madrid a récemment acheté Vinicius, lui aussi né en 2001, pour 45 millions d’euros.

La place de la Primavera ?

Si ce transfert peut poser question, c’est quant aux chances des joueurs de la Primavera de percer en équipe première. Les exemples concernant l’Inter sont nombreux, les plus récents et notables étant Dimarco, vendu à Sion, et Miangue, vendu à Cagliari. Si le fossé existe toujours entre équipes de jeunes et équipe A, la vente de grands espoirs sans leur donner une chance au plus haut niveau demeure trop récurrente. L’Inter dispose d’une fantastique réserve avec des équipes qui ont gagné le championnat l’an passé des U17, U18, U19. Avec l’achat de nouveaux jeunes qui seraient déjà prêts pour l’échelon supérieur, les chances de percer à l’Inter pour des Merola, Pinamonti ou Vanheusden, entre autres, s’amenuiseraient un peu plus.

Et si ces joueurs n’étaient finalement que des monnaies d’échange ? Dans deux ans, si l’Inter atteint ses objectifs, elle pourrait avoir joué une campagne en Champions League et lutter pour le titre. Dans cette configuration, où se situeraient dans une hypothétique hiérarchie deux joueurs de 18 ans ? C’est ainsi que ces acquisitions pourraient juste être deux coups sur lesquels investir, et qu’il y ait progression exponentielle ou non, se servir de leurs valeurs comme contreparties dans des transferts. Caprari est l’exemple le plus frais dans les mémoires : arrivé l’été 2016 à l’Inter, il est immédiatement renvoyé en prêt à Pescara et sera inclus l’année d’après dans le transfert portant Skriniar chez les nerazzurri sans avoir jamais joué une minute avec la Beneamata…

 




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Fabio Pendolino

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