L’Italie et l’Euro 2004 : biscuit scandinave

Avec Trapattoni à sa tête, l’Italie sort choquée mais remontée du Mondial nippon-coréen, carrément usurpée par l’arbitre équatorien de la rencontre M. Byron Moreno. Il faut cependant se reconcentrer avec les qualifs de l’Euro 2004 (sans Maldini qui a pris sa retraite internationale), ce sera le groupe 9 en compagnie de la Serbie-Monténégro, la Finlande, encore le Pays de Galles (comme quatre ans auparavant) et l’Azerbaïdjan. Groupe plutôt facile. Cela dit, ça démarre moyennement, une victoire en Azerbaïdjan (encore heureux), un nul à domicile face aux Serbes et surtout une surprenante défaite au Pays de Galles. Après trois matches, l’Italie n’a que quatre points ! Le temps presse donc, Trapattoni fait quelques modifications avec notamment le duo Zanetti-Perrotta au milieu de terrain et fait appel à Camoranesi, premier oriundo depuis 40 ans. La double victoire face à la Finlande relance parfaitement la Nazionale qui attend de pied ferme le Pays de Galles à la rentrée. C’est Pippo Inzaghi qui s’occupe du reste des qualifs avec six buts lors des trois derniers matches dont un triplé contre les Gallois à San Siro, le nul en Serbie (et du Pays de Galles contre la Finlande) envoie la Nazionale au Portugal.

ÉLIMINATOIRES

07.09.2002 (Bakou) Azerbaïdjan-Italie 0-2 (Akhmedov (csc), Del Piero)

12.10.2002 (Naples) Italie-Serbie Monténégro 1-1 (Del Piero / Mijatovic)

16.10.2002 (Cardiff) Pays de Galles-Italie 2-1 (Davies, Bellamy / Del Piero)

29.03.2003 (Palerme) Italie-Finlande 2-0 (Vieri x2)

11.06.2003 (Helsinki) Finlande-Italie 0-2 (Totti, Del Piero)

06.09.2003 (Milan) Italie-Pays de Galles 4-0 (Inzaghi x3, Del Piero s.p)

10.09.2003 (Belgrade) Serbie Monténégro-Italie 1-1 (Ilic / Inzaghi)

11.10.2003 (Reggio Calabria) Italie-Azerbaïdjan 4-0 (Inzaghi x2, Vieri, Di Vaio)

Groupe 9

PHASE FINALE

C’est en grande favorite que l’Italie arrive à l’Euro, seul manque à l’appel Pippo Inzaghi blessé à la cheville, mais sinon tout le monde est là. La préparation s’est bien déroulée avec notamment une victoire au Portugal et un nul contre l’Espagne. Dans le chapeau B au tirage, elle hérite de la Suède comme tête de série, puis du Danemark et de la Bulgarie, le groupe C est considéré – à juste titre – le plus “faible” des quatre. Le Trap table sur un 4231 avec un trio Del Piero-Totti-Camoranesi derrière Bobo Vieri, devant la défense, Perrotta et Zanetti sont préférés au duo milanais Pirlo-Gattuso qui domine l’Europe et l’Italie depuis deux ans. Derrière, Buffon dans les cages et un quatuor défensif légendaire, Zambrotta-Cannavaro-Nesta-Panucci. Cela dit, face à d’âpres danois, ce n’est qu’un 0-0 pour les débuts. Mais une fois les trois coups de sifflet retentis, c’est là que le match commence. En effet, Francesco Totti (attendu comme une des stars de l’Euro) se fait piéger par les caméras, pris en flagrant délit d’un gros crachat sur Poulsen. Ce seront trois matches de suspension.

Orpheline de son leader offensif, l’Italie compte maintenant sur le tout jeune Cassano (pas encore 22 ans) et ce dernier répond présent, c’est lui qui ouvre le score contre la Suède, la victoire semble acquise mais Ibrahimovic égalise à la 85ème d’une talonnade acrobatique. 1-1, alors que le Trap avait choisi de miser sur Gattuso-Pirlo et de passer en 433. La situation est incroyable, la Nazionale a deux petits points, le Danemark et la Suède quatre (ils ont battu tous deux la Bulgarie). Les cousins scandinaves s’affrontent lors de la dernière journée, une arrivée à trois équipes à cinq points est prévisible (une victoire italienne et un nul viking), un seul score permettrait aux nordiques de se qualifier tous les deux en cas de triple égalité : 2-2. Pendant ce temps, l’Italie doit battre une Bulgarie déjà éliminée, mais elle aura toutes les peines du monde à le faire. Capitaine Cannavaro est suspendu et est remplacé par Materazzi…qui concède un penalty, Petrov le transforme, la Bulgarie mène 1-0 à la mi-temps. Cependant, Perrotta égalise dès la reprise, et il faut attendre la 90ème et un but de Cassano pour voir l’Italie l’emporter, et se qualifier ? Que nenni, une minute plus tôt, le suédois Jonson a marqué le but du 2-2 dans l’autre rencontre. Seul score qui permettait aux deux équipes scandinaves de se qualifier (à la meilleure attaque lors des confrontations directes entre les trois équipes). Sans perdre, l’Italie est éliminée de l’Euro.

14.06.2004 (Guimaraes) Danemark-Italie 0-0

18.06.2004 (Porto) Italie-Suède 1-1 (Cassano / Ibrahimovic)

22.06.2004 (Guimaraes) Italie-Bulgarie 2-1 (Perrotta, Cassano / Petrov s.p)

Groupe C

Les 23 joueurs de Trapattoni

1 Buffon · 2 Panucci · 3 Oddo · 4 Zanetti · 5 Cannavaro · 6 Ferrari · 7 Del Piero · 8 Gattuso · 9 Vieri · 10 Totti · 11 Corradi · 12 Toldo · 13 Nesta · 14 Fiore · 15 Favalli · 16 Camoranesi · 17 Di Vaio · 18 Cassano · 19 Zambrotta · 20 Perrotta · 21 Pirlo · 22 Peruzzi · 23 Materazzi ·

ET LE VAINQUEUR EST…LA GRÈCE

Douze ans après le Danemark, l’Euro connait une autre surprise, la Grèce d’Otto Rehhagel s’impose. Une équipe ultra-défensive qui déjoue tous les pronostics en sortant la France en Quarts, la Tchéquie en demis (grâce au but en argent) et surtout bat l’hôte portugais en finale. La Suède et le Danemark qualifiés dans le groupe de l’Italie se feront quant à eux sortir dès les Quarts.

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