Lotito sous les cris de l’Aquila

Par Luca Hurez-Unida publié le 27 Juil 2016
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Il y a maintenant 12 ans que Claudio Lotito est à la tête de la S.S Lazio. En 2004, quelques jours après le rachat du club, les tifosi avaient déployés une banderole « Merci Lotito », on pourrait la penser ironique aujourd’hui mais celle ci était bien sincère, le nouveau président avait permis de sauver le club d’une situation critique. Il prenait possession d’un club soutenu par de flamboyants supporters. Oui parce qu’on parle là de véritables amoureux, de passionnés. La passion, ce sentiment qui dépasse l’entendement et paraît fou aux yeux de simples observateurs. C’est en jouant sur ça que Claudio Lotito a, pendant un temps, été apprécié par les ultras. Après avoir évité la faillite du club d’où sa déclaration « J’ai pris le club à ses funérailles et je l’ai rendu en coma irréversible. J’espère le rendre réversible », il a frappé un grand coup en rapatriant au sein de l’effectif, l’enfant du club, Paolo Di Canio. Un retour qui n’aura duré que 2 ans, poussé à la sortie suite à ses célébrations. Un départ qui ne passera pas pour les ultras, non pas par affiliation aux idées politiques du joueur mais parce qu’ils voyaient en lui l’un des leurs. Un amoureux fou du club, comme eux, capable de se tatouer un aigle énorme dans le dos.

Les finances avant les frissons

Par la suite, la colère des supporters est montée crescendo. Catalogué comme plus habile avec les chiffres qu’avec un ballon suite à sa gestion globale du club. Prêt à économiser le moindre centime pour sortir « du coma ». Comme l’arrêt des places offertes en Curva. Ces petits cadeaux, donnés avant son arrivée, avaient pour but d’enflammer encore plus la tribune. Un changement radical et une gestion ultra strict financièrement qui a eu pour première conséquence un appauvrissement conséquent de l’effectif. Des mercati ciblés sur des bons joueurs ( voire moyens pour certains) avec un potentiel susceptible d’être exploité. Forcément cette nouvelle ère sera difficile à digérer, impossible pour eux de se contenter de seconds calibres. Surtout lorsqu’on a connu les années de bonheur sur le terrain sous Cragnotti.

Ce qui diffère actuellement est l’ampleur et le nombre de contestataires. En effet près de 5000 tifosi sont allés dans les rues de Rome pour marquer leur dégout de Lotito et ses collaborateurs. Une situation nouvelle étant donné qu’elle a été portée par de «nouveaux supporters», comprenez par la que la manifestation n’a pas été mise en œuvre par les contestataires déjà connus, qui eux, ont bien évidemment validé à travers un communiqué la démarche. Ce qui a poussé ces « silencieux » à agir de la sorte vient évidemment de la gestion de l’effectif, le refus de l’améliorer significativement alors qu’à l’heure actuelle les finances le permettraient et aussi, les mesures de sécurités prises pour la Curva. Les raisons du départ de Bielsa et la réponse du président ont mis en lumière une fois de plus la caricature qu’on lui colle à la peau. Quand l’un démissionne parce que ses demandes sportives n’ont pas été respectés, l’autre répond en parlant de gros sous et d’extras réclamés. C’est donc une nouvelle saison qui se prépare dans un climat délétère et les 11 ridicules abonnements vendus lors de la première journée montrent, si tant est que ce soit encore nécessaire, le refus de se plier aux règles de la direction. Quitte à payer plus cher un billet à chaque match.




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Luca Hurez-Unida



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