Luciano Spalletti, un avenir en suspend

Par Jérome Perrin publié le 27 Nov 2016
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AS Roma

Cela fera bientôt un an que Luciano Spalletti est redevenu l’entraineur de l’AS Roma. Le natif de Toscane, qui avait déjà coaché la Louve entre 2005 et 2009, avait pris la succession de Rudy Garcia en janvier dernier pour prendre en mains une équipe en difficulté en Serie A. L’équipe romaine occupait, au soir de la 19ème journée, la 5ème place de championnat avec 34 points, à 7 longueurs du leader napolitain, et à 5 points de la 3ème place qualificative aux play off de Champions League occupée par l’Inter. Nous connaissons la suite avec cette belle remontée et l’obtention du 3ème strapontin acquis grâce à 14 victoires en 19 matchs ! On ne s’attardera pas sur l’élimination contre le Real Madrid en Champions League, large favori de la double confrontation et futur vainqueur de l’épreuve.

Bilan positif mais des difficultés en déplacement

Le bilan chiffré du Mister est bon. Depuis son retour, il obtient une moyenne de 2.03 points par match toutes compétitions confondues. Il n’avait jamais connu une moyenne aussi élevée, pas même en Russie, au Zenit (1.99), ou lors de sa première expérience sur le banc giallorosso (1.86). Cette statistique est à nuancer car elle porte sur une courte période et sur un total de 40 rencontres, mais c’est une première indication. A titre de comparaison, si l’on s’attarde sur l’exemple à suivre, la Juventus, quintuple championne d’Italie, cette moyenne de ses entraineurs est de 2.24 pour Allegri et de 2.28 pour Conte.

Au sein du club romain, le prédécesseur français de Spalletti a obtenu une moyenne de 1.84 point par match sur l’ensemble de son séjour dans la capitale italienne, soit 2 saisons 1/2  (2.24 la première saison, 1.66 la seconde et 1.54 la dernière). L’actuel coach de la Louve n’a donc pas à rougir de ses résultats, loin de là. Néanmoins ce constat est moins brillant lorsque l’on s’attarde sur les matchs disputés par la Roma hors de ses bases, au nombre de 7 à ce jour pour la saison de Serie A en cours. Les Giallorossi ont obtenu un faible total de 8 points. Sur les 6 dernières saisons, seul Luis Enrique avait fait pire avec 7 points. Les titres se gagnent aussi et surtout à l’extérieur. C’est d’autant plus vrai que la Roma affiche déjà 7 points de retard sur la Juve alors qu’elle a remporté ses 6 premiers matchs à l’Olimpico.

Stop ou encore ?

Assommer ses adversaires (20 buts marqués) dans la vétuste enceinte romains n’est pas suffisant. Le Mister en a conscience et il est le premier a rappeler régulièrement qu’une prolongation se mérite sur le terrain et au travers des résultats obtenus. Il semble en phase avec son Directeur Général, Mauro Baldissoni, qui s’est exprimé dernièrement sur le sujet et qui confirme ses dires. L’obtention d’un titre serait de nature à faciliter la poursuite de leur collaboration et la clé d’une prolongation certaine. Luciano Spalletti a toute la légitimité pour continuer sa mission en dépit de quelques ratés (Porto en tête). La saison est encore longue et la Roma peut aussi bien performer, notamment en Europa League, que continuer à stagner. Un succès européen n’a rien d’impossible eu égard sa puissance de frappe. Pour ce qui est de Serie A, cela parait déjà compromis. Enfin, Spalletti doit composer avec un effectif qui, qualitativement, n’est ni celui de la Juve, ni celui des cadors européens. C’est un paramètre à intégrer, même s’il a participé aux choix des joueurs…




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Jérome Perrin

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