L’Udinese est-elle encore d’attaque ?

Par Gilbert Simonutti publié le 09 Sep 2017

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Les deux premières journées de Serie A ont montré toutes les lacunes d’une Udinese fort décevante. Manque de caractère, défense friable et absence d’un avant-centre digne de ce nom. La seule certitude ? Son attaquant français, Cyril Théréau auteur de deux buts en autant de rencontre (plus un en Coppa Italia) et seul joueur de l’effectif capable de changer le cours d’un match sur une action. Toutefois, malgré ses stats et des prestations à la hauteur, le natif de Privas est devenu tout d’un coup le problème du onze frioulan. Del Neri s’était mis en tête que Théréau devait remplacer Duvan Zapata à la pointe de l’attaque et devenir un attaquant de surface, chose qu’il n’a jamais fait avec profit dans sa carrière. Devenu indésirable, l’ancien joueur d’Angers a été vendu à la va vite à la Fiorentina et remplacé numériquement dans la foulée par Maxi Lopez qui, au contraire du Français, est un vrai joueur de surface. Un vrai joueur de surface certes mais qui ne semble pas être le buteur providentiel que tout le Frioul attendait depuis le début du mercato.

Y-a-t-il un attaquant à plus de 10 buts par saison dans l’effectif ?

Le départ de Cyril Théréau, cumulé à celui programmé de Duvan Zapata, laisse donc un grand vide dans les rangs des Zebrette. Un vide que devront combler l’acerbe Kevin Lasagna, l’énigmatique Ryad Bajic, le talentueux mais encore irrégulier Stipe Perica, l’éternelle promesse Ryder Matos et le précité Maxi Lopez. Une éclosion ou une renaissance sont bien entendu toujours possible mais force est de constater que l’attaque de l’Udinese ne paye pas de mine, sur le papier tout au moins. Même si la saison vient tout juste de débuter, Del Neri ne peut déjà plus se permettre d’attendre. Les deux défaites contres Chievo et Spal ont obligé les dirigeants à tirer la sonnette d’alarme et à demander un soutien encore plus important, pour le match contre le Genoa, à des tifosi qui n’ont jamais été aux abonnés absents. Une nouvelle contre-performance plongerait le club dans la crise et cette fois-ci, il sera difficile d’identifier un attaquant capable de tirer les marrons du feu comme le faisait régulièrement Cyril Théréau depuis trois saisons.