L’Udinese pique déjà sa crise

Par Gilbert Simonutti publié le 22 Sep 2015

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Un nouveau stade, une victoire historique (1-0) sur le terrain de la Juventus championne d’Italie lors de la première journée de Serie A, l’Udinese semblait finalement relancée après une saison morose avec Stramaccioni sur le banc. Un mois est passé et le constat est aujourd’hui beaucoup moins reluisant. Trois défaites dont deux à domicile contre Palermo (0-1) et Empoli (1-2) ont plombé l’ambiance du Stadio Friuli new-look et ne laissent rien présager de bon pour la suite des événements. Comme l’an dernier, les bianconeri sont capables de réaliser des coups mais ont un mal fou à être réguliers. A quoi cela sert-il de battre la Juve chez elle si derrière vous perdez à domicile contre deux équipes du même niveau que le votre ? A pas grand chose, hormis à faire illusion et à fâcher les tifosi. Des tifosi qui ont contesté bruyamment samedi soir après le match face à Empoli contre le non jeu proposé (une habitude désormais) et contre la famille Pozzo, chose qui n’était plus arrivée depuis la dernière relégation du club en Serie B il y a plus de 20 ans.

Si le nouveau stade n’a pas eu l’effet escompté, difficile de ne pas mettre sous accusation l’équipe et le recrutement. Colantuono essaye de faire du mieux possible avec ce qu’on lui met à disposition mais les mêmes faiblesses de la saison passée resurgissent. Le milieu de terrain est incapable de créer du jeu et ce n’est pas en remplaçant Allan par Iturra que les choses pouvaient s’arranger. Il manque un meneur de jeu, le constat est sans appel et ce n’est pas maintenant que le mercato est fini que Gino Pozzo pourra y remédier malgré les rumeurs concernant un retour de Lodi. Habituée à acheter des futurs cracks à bas coût pour les revendre au prix fort quelques années après, la machine de la famille Pozzo s’est enrayée. Le manque de talent est flagrant et les nouvelles pépites n’arrivent plus à Udine. La désagréable sensation que l’Udinese n’est devenue qu’une filiale du nouveau riche Watford fait son chemin dans tout le Frioul et Pozzo, malgré les résultats obtenus ces dernières années, grille un à un tous ses jokers. Le départ de Pinzi au Chievo et la mise à l’écart de Domizzi passent très mal et un Toto Di Natale vieillissant ne fera plus beaucoup de miracles. Après quatre journées, l’heure n’est pas au bilan mais la sonnette d’alarme se doit d’être tirée. Voir l’Udinese fouler à nouveau les pelouses de Serie B la saison prochaine n’aurait rien de surprenant si les choses ne changent pas rapidement à commencer par la venue du Milan ce soir.