Marchisio, un prince à la rescousse

Par Joseph Cocilovo publié le 11 Avr 2017
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Il n’est jamais anodin d’affronter le FC Barcelone, à n’importe quel stade de la compétition. Si le club catalan à quelque peu perdu de sa superbe d’antan, il reste un des clubs majeurs de la Champions League, et le match retour face au PSG montre qu’il est toujours aussi fort. Dans ce match, la Juve fait office d’outsider. A juste titre ? Pas vraiment. Elle a énormément d’arguments à faire valoir, et une qualification serait tout sauf une surprise, tant les deux équipes se valent dans bien des secteurs de jeu, voire même parfois avec un net avantage pour les turinois, en défense notamment. Mais là où la bataille va faire rage, là où celui qui la remportera se mettra dans les meilleures dispositions, c’est au milieu de terrain. Et c’est surtout, côté turinois, Marchisio qui va devoir donner le ton de ce match. Il est le créateur de l’équipe, le fer de lance, celui qui décide, en une passe, en un dribble, comment se déroulera l’action. Face à une telle équipe, avec un jeu basé outrageusement sur la possession, son rôle est primordial.

Foncer et ne pas douter

Oui, clairement, l’apport qu’il donnera dans ce match est fondamental. Mais son salut passera par une force mentale infaillible, couplée à une solidité physique des grands jours. Et ce n’est pas une mince affaire, surtout lorsque l’on fait face à des joueurs comme Iniesta et Rakitic, et derrière vous une « MSN » aux statistiques affolantes. Tout ca, Marchisio a le talent pour l’assumer. Il a déjà une très belle expérience en coupe d’Europe, et ce poste de milieu relayeur est une position qu’il affectionne particulièrement. Et justement, le passage en 4-2-3-1 avec un Dybala plus bas et plus libre amène un surnombre au milieu bénéfique pour l’Italien, il peut se concentrer exclusivement sur la relance, la couverture défensive et la création. La Juve aura besoin de lui à 100%, il devra prendre le jeu à son compte et exploiter chacun de ses ballons. Car sans trop s’avancer, il est facile de déduire que le Barça va jouer son jeu habituel, faire tourner le ballon en attendant l’ouverture. Deux choix s’offrent donc au maitre à jouer turinois. Accepter de subir, rester en place, mêlant petit pressing et marquage individuel, ou alors prendre le jeu à son compte, faire déjouer le milieu de terrain adverse, avec un pressing constant, en demandant aux attaquants d’être prêts à une éventuelle contre-attaque. Ces deux solutions ont logiquement des points forts et des points faibles, mais au vu des derniers matchs de Barcelone, il y a un net avantage à la deuxième hypothèse.

S’inspirer de ses prédécesseurs

Pourquoi privilégier un pressing agressif ? Si l’attentisme est une des forces de la Juve, faire le dos rond en attendant le moment pour récupérer le ballon, laisser jouer le Barca est la pire des idées, ils sont maitres dans l’art de l’attaque placée. Alors qu’un pressing incessant de Marchisio risque certes d’ouvrir des espaces, mais s’il fait sortir les catalans de leur zone de confort, les bouscule, il aura bien plus de chances de récupérer le ballon et de repartir vers l’avant. Il doit passer par là pour réaliser un bon match, mais il devra également compter sur ses partenaires, il devra les épauler, les guider, c’est là le rôle d’un leader.




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Joseph Cocilovo

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