Marco Verratti, que de belles choses pour 2016 ?

L’Italie avait Pirlo, l’Italie a désormais Marco Verratti. Toute l’Italie ? Malheureusement non, la politique discutable des clubs de la Botte en matière des transferts en a décidé autrement et voilà le petit milieu de terrain de 23 ans qui arpente les pelouses de la ville lumière, bien aidée par les millions injectés par le Qatar. Dommage pour la Serie A, tant mieux pour lui. Oui car de Pescara au PSG, il y a un cap, ou plutôt un fossé tant le niveau des hommes de Laurent Blanc est impressionnant en Ligue 1 (16 victoires, 3 nuls et aucune défaite). Dans cette équipe aux étoiles qui ne cesse de briller, Verratti a une place de choix. Distributeur, attractif et incisif à la construction et agréable pour le spectacle, il roule sur l’entre-jeu parisien faisant des envieux et surtout, nourrissant les regrets de l’autre côté du Mont Blanc.

Un début de saison en fanfare

À bien y regarder ses prestations individuelles, le petit italien excelle dans son domaine. Les seules fois où il n’est pas excellent, c’est quand il rentre en cours de match comme face au Real Madrid en Champions League ou face à Guingamp en championnat. Pour le reste, c’est du tout bon. Centre du jeu du PSG, il est le joueur qui conserve le plus la balle et qui crée le plus d’occasions (17). Tout passe par lui, comme quand le ballon était automatiquement transmis au maestro Pirlo. Il le rend plutôt bien puisque ses passes trouvent quasiment tout le temps un partenaire (93% de réussite, le meilleur pourcentage pour un milieu de terrain en Ligue 1). Par ailleurs, les effets de son évolution au sein d’un effectif pléthorique le font progresser considérablement et notamment au niveau de son mental, une faiblesse ciblée il y a quelques saisons. En effet, son engagement démesuré sur certaines actions et ses mécontentement vis à vis du corps arbitral lui a valu quelques mésaventures sous forme de cartons. Cette saison, il n’en a pris qu’un seul, jaune.

Plus décisif tu meurs !

Contrairement à Andrea Pirlo, son inévitable prédécesseur et auquel il sera surement comparé tout au long de sa carrière, Marco Verratti a déjà mis la main (ou le pied) sur la dernière passe malgré son jeune âge. Celle qui offre un but lors d’un match fermé et qui permet aux équipes de gagner des titres lors des batailles serrées (ce qui n’est franchement pas le cas au PSG). À titre de comparaison, Andrea Pirlo totalise 1 passe décisive tous les 8,76 matchs sur l’ensemble de sa carrière. Pour le jeune feu follet parisien, c’est 1 passe décisive tous les 5,95 matchs. Un écart conséquent qui témoigne du fort potentiel d’un joueur déjà au top. Il faut dire également afin de nuancer cette statistique, que le début de carrière de Verratti est moins chaotique que celui d’un Pirlo qui s’est véritablement stabilisé, une fois arrivé au Milan AC.

Le révélateur : la Nazionale

Ce que les tifosi attendent désormais, c’est de pouvoir analyser l’impact de Marco Verratti pendant une grande compétition avec l’Italie. L’Euro 2016 pourrait donc être un tournant quand on connait les déboires qu’a connu Prandelli lors de la Coupe du Monde 2014. Pour le moment, depuis le fiasco brésilien, l’Italie avec Verratti, c’est 5 victoires et 2 nuls. pas encore intouchable dans le onze de départ de Conte, touché par les blessures lors des deux derniers amicaux, Verratti sait que cette expérience, peut être sans Pirlo, peut le propulser encore plus haut qu’il ne l’est déjà.

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