Mazzarri a déjà conquis le Torino

Par Gilbert Simonutti publié le 17 Fév 2018
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Pour comprendre l’enthousiasme qui s’est de nouveau emparé du microcosme granata, il suffisait de regarder la tribune du Filadelfia lors de l’entrainement ouvert au public mardi dernier. Plus de 1.000 personnes étaient présentes pour communier avec leur équipe mais aussi avec leur nouvel entraineur, ce Walter Mazzarri arrivé en lieu et place de Sinisa Mihajlovic le 4 janvier et qui s’est tout de suite fondu dans le moule de ce club si particulier. Et quoi de mieux qu’un Derby contre la Juve pour clôturer un premier mois réussi pour le natif de Livourne qui retrouvera pour l’occasion son concitoyen Max Allegri sur le banc de la Vieille Dame. En cinq matches, Mazzarri a obtenu trois victoires à domicile (Bologna, Benevento et Udinese) et deux nuls à l’extérieur (Sassuolo et Sampdoria). Onze points au total qui font du Torino la 4eme meilleure équipe de la phase retour. De quoi voir l’avenir proche sereinement et pourquoi pas retrouver l’Europa League en fin de saison. Un objectif de plus en plus avouable au vu des résultats et des prestations abouties contre deux concurrents directs comme l’Udinese et la Samp.

Maitrise tactique

Si les résultats sont de nouveau au rendez-vous, les raisons sont multiples. Tout d’abord, Walter Mazzarri a immédiatement entrepris un travail de remise en condition physique poussé étant donné que pour mettre en place ses principes de jeu, l’équipe doit avoir du répondant dans l’engagement et tenir sur la durée. Les différences les plus importantes avec son prédécesseur résident cependant dans l’aspect tactique. Considéré (à tort) comme un intégriste du 352, Mazzarri a su s’adapter aux joueurs présents dans l’effectif. Pas de choix imposé contre vent et marée mais des schémas tactiques mis en place en fonction de l’adversaire et des qualités de son groupe. Un peu négligé sous Mihajlovic, l’aspect tactique est prépondérant pour l’ancien entraineur du Napoli. Tel un caméléon, son Torino est même capable de changer de peau plusieurs fois au cours du même match. Ce fut le cas par exemple contre l’Udinese dimanche dernier avec une équipe capable de passer du 433 initial au 4321 pour finir en 352.

Iago Falqué, l’homme a tout faire

Très pointilleux sur l’aspect défensif (2 buts subis en 6 rencontres), Walter Mazzarri a fait également le nécessaire pour relancer certains joueurs clés de l’équipe. En défense, la paire Nkoulou-Burdisso a retrouvé du poil de la bête et une entente insoupçonnée les mois passés, au milieu Daniele Baselli redevient un élément moteur de l’entre-jeu alors que Cristian Ansaldi découvre (par intermittence) les joies du poste de milieu offensif et en attaque, la crête du Gallo Belotti a refait son apparition dimanche après un mois et demi d’absence. Le retour en forme du buteur granata est sans aucun doute la clé de voute d’une fin de saison réussie. Pour l’instant, c’est Iago Falqué qui marque les esprits par des prestations excellentes et une adaptabilité, très chère à Mazzarri, de tous les instants. Tantôt ailier, tantôt attaquant voir trequartista, l’Espagnol est ballotté sur tout le front de l’attaque avec des résultats particulièrement probants. La Juve est prévenue, ce Toro n’a plus grand chose à voir avec celui qu’elle a affronté en Coppa Italia il y a un peu plus d’un mois. Une éternité.




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Gilbert Simonutti

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