Les meilleurs joueurs de la Juventus : 25ème

Par Romain Simmarano publié le 26 Juil 2017

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Certains joueurs traversent les époques en laissant le souvenir de guerriers plus que d’esthètes. C’est indubitablement le cas de Paolo Montero, 13 saisons en Serie A dont 9 passées à la Juventus. Surnommé Terminator par les supporters turinois, le natif de Montevideo ne manquait pas de talent. C’est en véritable défenseur central de métier qu’il passe de Bergame au Piémont à l’été 1996. Aussi, après une saison pleine à l’Atalanta, les bianconeri en font immédiatement un titulaire majeur sous l’égide de Marcello Lippi. L’adaptation est ainsi immédiate. L’Uruguayen joue 26 matches en Serie A et remporte d’emblée le Scudetto. Finalement, c’est cette première saison qui sera la plus riche et la plus fastueuse pour Montero. Devenu un guerrier de la génération Lippi, la suite est donc une affaire de coeur.

Un caractère indomptable

Ce n’est pas un hasard si ses biographes ont sobrement voulu intituler l’oeuvre qui lui est consacrée Montero, le dernier guerrier. Bien sûr, lorsqu’on peut se targuer d’avoir décroché 16 cartons rouge en Serie A, le décor est posé. Il est encore aujourd’hui, malgré la tentative de Gabriel Paletta, le leader incontesté de ce classement baroque. Les exemples sont nombreux : en mars 2000, au cours du huitième de finale de Coupe UEFA Celta Vigo – Juventus, il assène un coup de coude délirant au malheureux Valery Karpin qui passait par là. Carton rouge, évidemment, pour lui comme pour son coéquipier Antonio Conte. De même, au mois de décembre suivant, il envoie un coup de poing dans la figure de Luigi Di Biagio (Inter). Dans le fond, il est tentant de résumer Paolo Montero à ce tempérament de voyou. Ca ne serait pourtant pas tout à fait juste.

Un grand défenseur de la Juventus

D’abord, ce ne serait pas juste, car il faut du vice et parfois de la brutalité pour s’imposer comme un grand défenseur. A défaut de s’appeler Baresi ou Nesta, il n’est pas inutile de troquer des qualités techniques inexistantes contre de l’impact physique. Mais cela n’est pas tout: la réalité, c’est aussi celle d’un Paolo Montero brillant défenseur, capable d’éteindre ses adversaires avec de vraies prédispositions comme son indiscutable sens tactique. Montero, et les tifosi s’en souviennent, était aussi en tant que joueur un meneur d’hommes hors pair ! Patron de défense, il maîtrisait l’art de la relance dans un sens du jeu souvent capital. Alors, force est de constater que le talent de Montero tenait beaucoup à son engagement. Pourtant, de ses neuf saisons turinoises, il n’y a pas grand-chose à jeter. Et pour cette raison fondamentale, Paolo Montero est « notre » 25ème plus grand joueur de la Juventus depuis 1990.