Les meilleurs joueurs de la Juventus : 3ème

Par Sebastien Sorrentino publié le 10 Sep 2017

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L’héritier de Zidane… la Furia cekan

A l’été 2001, Zinedine Zidane demande à ses dirigeants de le laisser partir au Real Madrid. Les supporters bianconeri regrettent le départ d’un technicien et meneur de jeu hors pair. Un statut qui fait du français un joueur difficile à remplacer. Trouver son successeur semblait impossible. Une équation qui semblait difficile à résoudre pour les dirigeants de la vieille dame. Le club et Luciano Moggi, le manager général de la Juve ont porté leur dévolu sur un joueur tchèque à la crinière blonde qui évoluait à la Lazio, club avec lequel ce dernier a déjà su démontrer tout son talent. Si Pavel Nedved n’avait pas les mêmes qualités techniques que le français, il a néanmoins montré qu’il pouvait compenser avec une vitesse d’exécution et d’accélération le rendant plus efficace encore que son prédécesseur. Marcello Lippi a eu la bonne idée de le positionner en numéro 10, juste derrière Trezeguet et Del Piero pour former un trident offesnsif redoutable. Nedved incarnait « le mouvement perpétuel » et faisait l’unanimité sur un point : son abattage et sa polyvalence n’avaient aucun égal en Europe tandis que ses dribbles et ses accélérations faisaient office de météore capable de pourfendre le cœur des défenses adverses. On a souvent reproché à Zidane (du temps de son passage à la Juventus) d’être plus spectaculaire qu’efficace, Nedved, lui, a su concilier les deux. Nombre de ses buts sont spectaculaires, particulièrement ceux marqués d’en dehors de la surface. Lippi a su bonifier les qualités déjà hors norme du joueur pour en faire un footballeur complet. La Juve a su lui inculquer le sens tactique que maîtrise les grands joueurs. S’il est moins technique que Zidane, et moins efficace en un contre un, son omniprésence et son endurance font qu’il pouvait proposer de nombreuses solutions à ses coéquipiers. Nedved a su inoculer son tempérament de guerrier à son équipe, et d’un point de vu purement footballistique, le tchèque est avant tout un modèle de déplacement avec et sans ballon.

Au fil des saisons, Nedved a enchaîné les prestations de haut vol pour devenir le maître à jouer de la Juventus. L’année 2006 a montré à quel point le joueur a adhéré à la famille bianconera. La Juve est alors reléguée en Série B à la suite du Calciopoli, et malgré la régression sportive, il choisit de lui rester fidèle malgré son statut de super star mondiale, tout comme Buffon, Del Piero, Camoranesi et Trezeguet. Une décision symbolique qui fera de Nedved un éternel bianconero dans le cœur des supporters.

48e Ballon d’or France Football

La saison 2002-03, marque l’année de grâce du joueur. S’il remporte le scudetto, Nedved va également acquérir une nouvelle dimension avec un brillant parcourt en Champion ’s League. Nedved inscrira des buts décisifs contre le FC Barcelone en quarts, puis face au Real Madrid en demi-finales au cours duquel il inscrira un somptueux but. Seule ombre au tableau et non des moindres : lors de la demi-finale, Nedved reçoit un carton jaune qui le prive de finale. Sans son chef d’orchestre la Juve ne parviendra pas perforer la défense du Milan et s’inclinera aux tirs aux buts.

Malgré cette défaite en finale la grande saison du tchèque est récompensée. Il remporte le Ballon d’or avec 62 points d’avance sur Thierry Henry. Nedved dédie sa récompense à son entraîneur Marcello Lippi. Nedved raccrochera les crampons au terme de la saison 2009. Cependant, l’histoire d’amour entre Pavel et la Juventus ne s’arrête pas là. En octobre 2010, soit un an après la fin de sa carrière sportive, il entre au conseil d’administration de la Juventus. Enfin, il est nommé Vice-Président de la Juventus Turin le 23 octobre 2015 par le président du club, Andrea Agnelli. Un geste de reconnaissance réciproque entre le club et l’une de ses légendes.

Palmarès avec la Juventus

– Matchs : 327

– Buts : 65

– Scudetti : 2002 et 2003

– Serie B : 2007

– Supercoppa Italiana : 2002 et 2003

– Ballon d’Or France Football : 2003