Les meilleurs joueurs de l’Inter : 1er

Par Pierrick Dujardin publié le 04 Juil 2017

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En vue de clôturer ce top 30 sur les meilleurs joueurs de l’Inter depuis 1990, impossible de ne pas parler de l’homme qui à lui seul incarne ce club. Véritable dieu des Nerazzurri, Javier Zanetti est sans nul doute la figure la plus marquante de l’Inter. Argentin de naissance, le natif de Buenos Aires va être adopté par tout le peuple intériste en raison de sa fidélité sans faille pour le club milanais, sa deuxième famille. Pourtant, rien ne prédestinait Zanetti à devenir l’idole d’une Inter dont il aura défendu les couleurs pendant 19 ans : débutant son parcours professionnel en deuxième division argentine, celui que tous les tifosi nommeront « Il Capitano » va par la suite devenir la révélation du CA Banfield, équipe pour laquelle il jouera 66 matchs en 2 ans. À seulement 21 ans, l’Argentin va non seulement découvrir l’Albiceleste mais aussi taper dans l’œil d’un certain Massimo Moratti, alors fraichement nommé président de l’Inter, l’année suivante. Transféré pour 5 millions d’euros, Zanetti ne s’attendait certainement pas à la carrière qui l’attendait, lui qui lors de sa présentation avait sa paire de chaussures dans un sachet plastique…

« Une force de la nature »

De 1995 à 2014, Javier Zanetti bluffa les observateurs par des performances spectaculaires et une grinta à toute épreuve. Au départ formé comme milieu de terrain, l’Argentin était d’une polyvalence sans égale. Capable de jouer milieu défensif, central ou relayeur, les plus jeunes supporters se souviennent surtout de son efficacité en tant que latéral. Titulaire dès sa première saison au club milanais, « Pupi » enchainait les saisons sans jamais manquer à l’appel. Si son ratio de but (21) peut sembler dérisoire au vu d’une carrière si riche, l’Argentin était doté d’une technique balle au pied remarquable à l’image de cette frappe somptueuse face à la Lazio lors de la finale de la Coupe UEFA en 1998. Ne jouant pas moins d’une trentaine de rencontre par saison, Zanetti se distinguait par une longévité si impressionnante que José Mourinho le qualifia de « force de la nature ». Tout aussi décisif en club qu’avec l’Argentine, dont ses 145 rencontres disputées lui permettront de devenir le joueur le plus capé de sa sélection, Javier Zanetti était fait de la même étoffe que les champions.

Du sang bleu et noir dans les veines

Plus encore que ses performances, son attachement exceptionnel pour l’Inter fit de lui l’un des joueurs les plus respectés de sa génération. Fidèle aux couleurs de ce maillot qu’il porta plus que n’importe qui, Zanetti devint le 20 septembre 2011 le joueur le plus capé de l’histoire du club; dépassant Giuseppe Bergomi et ses 756 matchs. Figure forte de la Serie A avec 615 matchs, l’Argentin est l’étranger ayant joué le plus de rencontre dans l’élite du football italien. Capitaine de l’Inter dès la saison 1998-1999, Zanetti aura gagné pas moins de 16 trophées avec son club de cœur. Après 12 ans d’attente et un Scudetto accordé sur tapis vert, « Pupi » va enfin connaître la gloire en remportant son premier véritable titre de champion d’Italie en 2007, prémices des innombrables succès à venir. Aujourd’hui vice président du club intériste, ses larmes lors de la victoire en Champions League ou lors de ses adieux le 11 mai 2014 à Giuzeppe Meazza témoignent du fait qu’il n’est plus possible de penser à l’Inter sans Javier Zanetti, de penser à Javier Zanetti sans l’Inter. C’est pourquoi « Il Capitano » est le meilleurs joueurs de l’Inter depuis 1990.