Les meilleurs joueurs de l’Inter : 21ème

Par Fabio Pendolino publié le 23 Mai 2017

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Si Marco Materazzi est pour beaucoup réduit à son altercation avec Zidane en finale de Coupe du Monde, ce n’est qu’un épisode dans une carrière d’un joueur qui devrait plutôt être considéré comme le grand défenseur qu’il était. De Perugia à l’Inter en passant par Everton, le géant a marqué les terrains par un style qui semble lointain aujourd’hui. Arrivé chez les Nerazzurri en 2001 pour environ 10 millions d’euros, Materazzi restera au club dix saisons et deviendra une des idoles des tifosi.

Un défenseur atypique

Marco Materazzi impose une certaine autorité du haut de son 1m93. Son allure, son charisme, se traduisaient dans son jeu plein de confiance. Si ses tacles, « durs sur l’homme », assénés avec un sourire porté fièrement, sont une facette dont beaucoup se souviennent, il faut également se remémorer de sa capacité à intervenir au bon moment. Ces tacles auront certainement fait moins de bruit que ses coups de sang mais Materazzi était un vrai défenseur, de ceux qui savent anticiper les mouvements des attaquants, difficile à passer en un-contre-un et très propres dans la relance. Surnommé Matrix, autant pour l’allitération que comportent son prénom et son nom que pour sa faculté à être partout sur le terrain, Materazzi n’était pas seulement doué en défense. Il a ainsi marqué les filets de son empreinte à 41 reprises au cours de sa carrière, dont 12 lors de la saison 2000/2001 quand il évolue à Perugia (record pour un défenseur). Penalties, retournées acrobatiques ou reprises sur coups de pied arrêtés, rien n’arrêtait Matrix devant le but.

Adulé par ses tifosi

Ses qualités sur le terrain ont forcément aidé à aimer Materazzi. C’est en effet un des artisans du retour au top de l’Inter, lors de la période faste du club nerazzurro avec 15 titres en cinq ans. En témoignera son doublé face à Siena en 2007 qui fait de lui l’homme du 15ème Scudetto, titre hommage à Facchetti. Mais plus que cela, c’est son comportement qui provoque quelque chose de plus intense envers le joueur. Il fait partie de ces joueurs que les supporters adversaires adorent détester. De ces joueurs qui portent l’Inter sur le coeur (et sur la peau dans son cas) et qui témoignent leur amour du club. Ses larmes au moment de la perte de l’hypothétique Scudetto en 2001/2002 pendant la défaite face à la Lazio, ou lors du départ de Mourinho après la victoire en Champions League sont des exemples parmi tant d’autres. Il faisait partie de ces joueurs qui prenaient leurs responsabilités en portant le maillot nerazzurro, une mentalité qui semble véritablement manquante au moment où certains reconnaissent « s’être découragés » dans un moment clef de la course à la Champions League. Pour toutes ces raisons, Materazzi est notre 21ème meilleur joueur de l’Inter depuis 1990.