Les meilleurs joueurs de l’Inter : 4ème

Par Sebastien Sorrentino publié le 26 Juin 2017

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Christian Vieri est un colosse qui en impose (1,85 m, 82 kg), mais du temps où il était joueur, son bagage technique n’était pas en reste. Bobo Vieri était un gaucher à l’aise des deux pieds avec une efficacité redoutable, bien aidé par une capacité de frappe hors norme. Vieri avait également cette particularité d’être un voyageur et ce depuis son enfance (il part en Australie avec sa famille avant de revenir en Italie pour tenter sa chance en tant que footballeur). Dès lors, voyager demeura une habitude restant ancrée chez le joueur puisqu’il a changé de club chaque année à partir de l’année 1992. Christian Vieri est un globe-trotteur, mais s’il a fait le tour de la botte en tant que joueur de clubs, c’est avec l’Inter qu’il aura donné sa pleine mesure, tant par le nombre d’années passées au clubs (6 saisons), que par son efficacité (123 buts).

L’histoire d’amour entre Vieri et l’Inter

Après des passages éclairs à la Juventus (1997), l’Atletico Madrid (1998, il finira pichichi avec 24 buts en autant de matchs), puis la Lazio, c’est Massimo Moratti qui à la bonne idée de le recruter pour son club pour l’associer a Il Fenomeno Ronaldo, le tout sous les ordres de Marcello Lippi. L’Italien devient le joueur le plus cher du monde puisque son transfert est évalué à 80 milliards de lires (environ 50 millions d’euros actuels). L’Inter avait déjà payé très cher pour faire venir Ronaldo deux saisons auparavant (l’équivalent de 35 millions d’euros) mais l’investissement est une totale réussite puisque Vieri marquera près d’un but par match chaque saison. Ses débuts à l’Inter sont encourageants sans être exceptionnels, puisqu’il inscrit 5 buts en 10 matchs malgré des soucis physiques. Bobo explose les saisons suivantes avec notamment ses deux meilleurs championnats (2001/02 et 2002/03) où il marche sur les défenses adverses en marquant la bagatelle de 46 buts en 48 matchs de Championnat pour les deux saisons précitées. La saison 2002-2003 de Vieri est sans doute la meilleure de sa carrière, puisque malgré ses blessures, il inscrira 24 buts en 23 matchs et terminera meilleur buteur de Serie A. L’Inter finira malgré cela à la 2ème place, à 7 longueurs de la Juventus.

Une fin en queue de poisson

Vieri et l’Inter c’est une histoire d’amour, et comme cela arrive parfois, la passion des premières années s’estompe en laissant sa place à la mésentente et les non-dits. Lors d’un récent interview pour la Gazzetta dello Sport, Bobo est revenu sur son départ lors du mercato estival de 2005. Il a regretté ce final et évoque son incompréhension, lui qui a tout donné pour le club, jusqu’à jouer blessé une bonne partie du temps. Il évoque également sa relation rapprochée avec Moratti qu’il n’hésitait pas à appeler en pleine nuit. Le couac est arrivé lorsque Vieri a appris qu’il était suivi et mis sur écoute (le club et Télécom Italie ont été condamnés à payer un million d’euros en 2012 suite à cette affaire). Vieri n’est pourtant pas revanchard et continue encore aujourd’hui à faire les éloges de son ancien président. Malgré l’amour réciproque entre le club, le joueur et ses supporters, Vieri n’a pas hésité à partir vers le grand rival milanais. Peut-être une façon de faire comprendre à son ancien club la portée de la trahison qu’il a ressenti. Malgré cette fin amère, Christian Vieri restera l’un des joueurs majeurs de l’histoire du club Interiste et est pour nous, le 4ème meilleur joueur de l’Inter depuis 1990.