Les meilleurs joueurs du Milan AC : 22ème

Par Romain Simmarano publié le 09 Mar 2017

Crédits

Avec des débuts aussi chaotiques, rien ne prédestinait Nelson Dida à un grand avenir au Milan AC. Arrivé en 1999, ses trois premières saisons sont terribles. Une place de titulaire qui lui échappe toujours, malgré les blessures, un scandale de faux passeports… Rien, décidément rien, n’a fonctionné pour le gardien brésilien à Milan. Et pourtant ! L’arrivée de Carlo Ancelotti en 2002 change tout pour lui comme pour le club. La suite est connue. Il est le grand bonhomme de la séance de tirs au but qui conduit les Milanais au titre européen en 2003. Lilian Thuram admettra avoir refusé de tirer un penalty car impressionné par la réputation du Brésilien. Une réputation dont il se montra digne : trois tirs au but arrêtés pour un torrent de joie côté rossonero. C’est le grand soir du portier brésilien, avec cette image inoubliable de l’étreinte de Shevchenko au terme de la séance. Peut-être qu’après tout, jamais Dida ne vécut de plus grand moment au sein du club lombard. Peut-être que cet instant mancunien vaut à lui seul toutes les autres joies qui ponctueront ensuite sa carrière. Cette ivresse insensée d’un titre en lequel plus personne ne voulait croire, personne ne lui en contestera jamais une forme de paternité.

Un pilier milanais, même dans son déclin

Les observateurs attentifs des années 2000 milanaises ne manquent pas de le répéter. Irrégulier, auteur de trois incroyables saisons avant d’entamer un lent déclin. Dida cumule en effet les paradoxes ! Il n’en reste pas moins un acteur essentiel de ces grandes années, pour le meilleur, souvent, comme pour le pire, parfois. Chacun se souvient ainsi du fumigène des tifosi de l’Inter, transformé dans une interprétation toute brésilienne en puissant projectile ravageur. Au fond, le grotesque fait suite à l’héroïque dans la carrière du Brésilien à Milan, et cela constitue dans tous les cas de bons, et même parfois de beaux souvenirs. Intégré au Hall of Fame en 2014, Bagheera la Pantera reste un socle inamovible du 11 idéal du grand Milan de Carlo Ancelotti. Son passage intense en 2012 dans la section « Football de plage » du club milanais, comme un clin d’oeil à toutes ces années de tumulte, en ajoute à la légende. Pour toutes ces raisons, pour cet ensemble de facteurs qui nous le rend aussi sympathique qu’attachant, Nelson Dida est « notre » 22ème plus grand joueur du Milan AC depuis 1990.