Les meilleurs joueurs du Milan AC : 24ème

Par Boris Abbate publié le 05 Mar 2017

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« Le Milan AC est le plus grand club dans lequel j’ai joué. J’ai gardé de très bonnes relations avec le club, quand je suis parti de Milan, ce n’était pas de ma volonté, mais celle de certaines personnes ». Des propos bien évidemment signés Zlatan Ibrahimovic lorsqu’il évoquait son futur l’été dernier et qu’il laissait planer le doute quant à un éventuel retour ou non dans la cité milanaise. Si au final l’attaquant suédois a rejoint Mourinho et le clinquant Manchester United, ces quelques paroles suffisent pour illustrer l’aventure d’Ibra en rossonero. Après une expérience mitigée et une collocation difficile avec les stars de la Masia au FC Barcelone, Ibrahimovic retrouvait une Italie qui l’avait faite roi, avec la Juventus entre 2004 et 2006 et surtout avec l’Inter de 2006 à 2009. Rapidement indispensable à la pointe de l’attaque des hommes de Massimiliano Allegri, le géant suédois marque ses 2 premiers buts milanais face à la surprise auxerroise en Champions League et il se montre de plus en plus décisif au fil des matchs. Entouré de Cassano, Boateng, Robinho et Pato, le « Z » est constamment recherché sur le terrain et il contribue aussi à faire briller ses partenaires. Zlatan termine sa première saison avec plus de 20 buts et 14 passes décisives au compteur, et il est un des grands bonhommes du 18 ème Scudetto milanais. Mais c’est surtout la saison suivante qu’Ibra va enchainer les prestations de hauts vols et battre records sur records. Malgré la trentaine passée, le narcissique attaquant est toujours au top physiquement et il termine meilleur buteur du Calcio comme en 2008 avec les Nerazzurri.

« Ibracadabra »

Mais Ibrahimovic au Milan c’est surtout des scènes légendaires avec ses coéquipiers, des sorties médiatiques fulgurantes, un ego surdimensionné et des buts toujours plus surréalistes façon taekwondo. En effet, comment ne pas oublier son fabuleux retourné face à la Fiorentina, ses renversants lobs face au Genoa et Lecce, sa mythique altercation avec Onyewu lors d’un simple entrainement à Milanello ou encore cette hilarante scène ou il s’en prend à Cassano en plein direct à la télévision. Tout aussi détestable qu’attachant, le personnage Ibrahimovic était l’un des leader de ce Milan AC version 2010-2012. Ibracadabra le magicien peut seulement se reprocher un parcours toujours aussi « difficile » en Champions League et ce dernier titre perdu en fin de saison au nez et à la barbe de l’imbattable Juventus de Conte. Son dernier gros match avec le Milan contre l’Inter est un symbole. Après un pénalty transformé malgré les provocations de Julio Cesar, Ibra, en chef de meute incarné, tente le tout pour le tout, enchaine avec un doublé et croit laisser son équipe dans la course au titre, mais en vain. A l’instar d’un Thiago Silva, son départ « forcé » vers Paris à l’été 2012 coïncidera lui aussi avec le début de la période de trouble milanaise. Au final, en à peine 2 saisons à San Siro, le fantastique Ibrahimovic aura quand même eu le temps de mettre tout le monde d’accord, ce qui lui vaut une place de choix parmi les 30 meilleurs joueurs du Milan AC depuis 1990. Pour nous, il est 24ème.