Les meilleurs joueurs du Milan AC : 28ème

Par Romain Simmarano publié le 25 Fév 2017

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C’est l’histoire d’un sourire brésilien. D’un arrière d’aile aussi insaisissable que rapide. Marcos Evangelista de Moraes, né et formé à Sao Paulo, a marqué l’histoire du club dans ses plus brillantes années. Cafù débarque à Milan à l’issue de son contrat avec l’AS Roma en 2003. Encore aujourd’hui, il demeure l’un des « coups » paramètre zéro les plus brillants du club lombard. Le renfort est de taille : au poste d’arrière droit, Simic et Costacurta sont des héros fatigués de l’épopée 2002-2003. Pourtant, et notamment en raison de son âge à son arrivée (33 ans), l’accueil qui lui est réservé par la tifoseria milanaise est plutôt frais. Cinq années plus tard, à l’heure de la retraite, il intègre le Hall of Fame milanais dans la concorde la plus totale. L’exploit est de taille. Il faut dire que Marcos Cafù traverse alors les grandes années 2000 du club italien, avec leur lot de joies et de larmes, à la vitesse de l’éclair. Au fond, Cafù, quel romantisme ! Son sourire radieux traverse nos mémoires comme l’un des symboles les plus précieux de ces années. Sa capacité à faire la différence sur son aile, alliée à une rigueur défensive inhabituelle pour un joueur de ce registre, l’a rendu indispensable. Et essentiel dans la mythologie milanaise. Si son parcours n’a pourtant pas été de tout repos, sa présence dans ce classement n’a finalement rien de contestable. La poésie du Pendolino est celle du voyage, bien évidemment : voyage au cœur de la gloire milanaise, voyage au cœur des lignes adverses dans ses remontées de terrain à la vitesse de la lumière. Et surtout, un voyage encore ininterrompu dans les mémoires de supporters pris d’affection pour ce petit brésilien venu de Rome.

Un adieu à son image

Il faut se rendre compte d’une chose concernant Cafù. Il est celui qui renvoie Alessandro Costacurta dans l’axe, et fatalement, sur le banc, à son arrivée. Et pourtant, personne ne songerait à le lui reprocher. Au-delà de la plaisanterie, c’est aussi le destin milanais d’un joueur profondément attachant. Inutile de revenir sur sa concurrence avec Stam, qu’Ancelotti aimera souvent à replacer comme terzino destro pour mieux verrouiller sa défense. Ni même celle de Massimo Oddo, plus tard, qui le privera de jouer la finale de la Champions League 2007. Alors même qu’il avait été l’un des protagonistes de la nuit d’Istanbul, deux ans plus tôt. La grandeur du Brésilien tient aussi à ses adieux conjoints avec Serginho, le soir du 16 mai 2008, dans une interview donnée sur Milan Channel. Le lendemain, Cafù écrit une lettre à ses « chers amis », ses supporters qui lui rendaient si bien son éternel sourire. Pendolino, voilà un surnom bien mal choisi quand on y pense. Cafù ne s’est jamais contenté de battre des records de vitesse sur terre. Il volait. Avec la sélection brésilienne, avec l’AS Roma, il volait. Et au Milan AC, loin de s’arrêter, il a pris une dimension que personne n’attendait plus de lui. L’histoire de ce sourire d’1 mètre 76 est une merveille du genre. Et pour toutes ces raisons, Marcos Cafù est « notre » 28ème plus grand joueur du Milan AC depuis 1990.