Les meilleurs joueurs du Milan AC : 29ème

Par Romain Simmarano publié le 23 Fév 2017

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A la seule évocation de son nom, Christian Abbiati provoque nécessairement un sourire bienveillant. Dernier des Sénateurs, premier des guerriers, le portier aura pourtant connu un destin contrasté avec le Milan AC. Chacun se souvient volontiers de son arrêt réflexe sur la frappe de Bucchi, lors de la dernière journée de Serie A 1998-1999 ! C’est cet arrêt, cette détente du jeune gardien milanais qui « sauve » le titre de la bande à Zaccheroni. Une histoire d’amour commence alors que le destin n’aura de cesse de contrarier. Patient, obéissant, celui qui aura pris la place du légendaire Sebastiano Rossi connaît lui aussi les affres d’une concurrence féroce. Notamment celle de Nelson Dida qui, dans l’allégresse de Manchester en 2003, détourne 3 tirs au but de la Juventus en finale de Ligue des Champions. C’est le temps du pain noir pour Abbiati, n°2 sans relief qui pourtant cultive l’espoir de pouvoir briller à nouveau sous ses couleurs, celles de son cœur. Cette espérance, qu’il chérira tout au long des multiples prêts dont il fera l’objet (dont un mythique, à la Juventus, en 2005-2006!), finira par arriver. Il s’agit bien sûr de son retour en grâce, au premier plan, à l’arrivée de Massimiliano Allegri.

Une deuxième carrière sous le maillot milanais

Car si son renouveau s’affirme dès la saison 2008-2009, durant laquelle il s’impose naturellement devant Dida et Kalac, une vilaine blessure en début de saison suivante brise la dynamique. C’est en 2010, naturellement, que démarre le nouveau cycle Abbiati du côté de San Siro. Il est incontestablement l’un des hommes du titre, le Cerbère des buts rossoneri. C’est le sommet d’une histoire d’amour aussi puissante que tumultueuse. C’est aussi la récompense suprême pour cet homme croyant, extravagant et unique, qui tout en n’ayant jamais cessé d’être sous contrat avec son club, n’aura pas vécu pour de bon les grandes heures des années 2000. Un sentiment d’injustice, de fatalité peut étreindre les cœurs à la lecture de ces mots. Mais pas celui d’Abbiati. En n’y cédant jamais, en continuant de croire en sa bonne étoile dans un club qui signifie tout pour lui, il en deviendra le capitaine étincelant. Comme ce 11 décembre 2013, quand dans le dernier match de poules de Ligue des Champions, il barrera la route des huitièmes de finale à un Ajax plus qu’entreprenant en maintenant le 0-0. A sa retraite en 2016, après une saison quasi-blanche, le Sénateur de la plèbe transmet un flambeau fondamental au jeune Gigio Donnarumma. Si ce dernier en tire le complément d’âme d’un milanais d’exception comme Abbiati, tout lui est permis. Christian Abbiati est un symbole parmi les symboles de l’amour du Milan AC : il est « notre » 29ème plus grand joueur du Milan AC depuis 1990.