Les meilleurs joueurs du Milan AC : 3ème

Par Romain Simmarano publié le 16 Avr 2017

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Marco Van Basten est une énigme. Un extraterrestre, une incongruité physique, un phénomène inexplicable qui vint poser ses valises au Milan AC à l’été 1987. C’est alors l’été glorieux du premier mercato de Silvio Berlusconi, durant lequel tant de gloires rejoindront l’effectif. Avec le Néerlandais, chacun sait déjà que le renfort est de taille, et pour cause : avec 152 buts marqués en 175 matches avec l’Ajax, il fait déjà partie des grands. Et pour cause, du haut de son mètre 88, il entreprend et réussit des choses impossibles. De fait, avoir comme lui toutes les qualités de l’attaquant est un mystère et une bénédiction. Et il porte fatalement avec lui les espoirs et les rêves d’une génération entière de supporters du Milan AC, qui l’ont tant aimé. Mais plutôt que des élans enflammés, charnels comme ont pu les susciter des Inzaghi ou des Shevchenko, Marco Van Basten crée une admiration mystique. Car il n’est pas véritablement humain, il appartient à une catégorie différente ! Le Cygne d’Utrecht est un authentique joueur hors-norme. Et c’est à Milan qu’il défie la logique pour l’éternité.

Le messager des Dieux

Van Basten passe 8 saisons du côté de la Via Turati. Il y trouve alors une génération dorée, et ce fait est crucial. Parce que c’est de cette génération de divinités du football qu’il sera le porte-étendard, le messager. Hermès lui-même n’aurait probablement pas rechigné les 125 « messages », les 125 buts du Néérlandais. Tête, pied gauche, pied droit, penalty, coup-franc, bicyclette, volée: peu importe les situations, Van Basten marque. En fait, il marque tellement qu’il remporte trois Ballons d’Or. Sa première saison est troublée par une blessure résistante à la cheville, mais les 5 suivantes appartiennent à la légende ! Sous la houlette de Sacchi puis de Capello, Van Basten s’épanouit et devient le meilleur joueur d’Europe. En novembre 1992, il claque un quadruplé en Champions League, le premier de l’histoire ! C’est pourtant cette saison-là que tout va s’arrêter. Marco Van Basten n’a que 26 ans.

Un regret mortel pour le football

Sur le pré munichois, lorsqu’il perd avec les siens une drôle de finale de C1 contre l’Olympique de Marseille, il dispute sans le savoir son dernier match. Forcément, la suite est d’une tristesse infinie. Sa vieille blessure à la cheville se réveille, et il consacre l’été 1993 à des opérations chirurgicales. C’est peine perdue, et Van Basten va aller d’espérance en déception. Il ne rejouera jamais. Il pense un temps disputer la Coupe du Monde 1994, mais le club lombard le lui proscrit. Mais même avec cette prudence, deux saisons complètement blanches le pousseront à prendre une terrible décision. Ainsi, le 17 août 1995, il annonce sa retraite de joueur à l’âge de 28 ans. « Une malchance mortelle pour lui, pour le Milan AC et pour le football », en dira Fabio Capello, qui en fait le meilleur 9 de l’histoire. C’est d’ailleurs une évidence. L’immense Marco Van Basten, héraut du surnaturel que nous avons eu le privilège de voir se produire sous nos yeux, reste pour toujours le meilleur d’entre tous. Pour toutes ces raisons, pour ce qu’il a su incarner et accomplir, il est « notre » 3ème plus grand joueur de l’histoire du Milan AC depuis 1990.