Les meilleurs joueurs du Milan AC : 6ème

Par Matthieu Pianezze publié le 10 Avr 2017

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Il était une fois un enfant d’un quartier populaire de Rome qui n’aspirait qu’à devenir footballeur professionnel. Quand celui-ci remporte un Scudetto en l’an 2000 avec son club de coeur la Lazio, l’enfant est devenu un très grand homme avec un brassard de capitaine autour du bras. Cet homme n’est autre qu’Alessandro Nesta, qui à la toute fin du mercato estival 2002 fond en larmes, quand il apprend qu’il est transféré au Milan AC pour éponger les dettes d’une Lazio au bord de la faillite. Il incarnera à merveille pendant 10 ans l’élégance à l’italienne du club rossonero qui rayonnera partout dans le monde du football. Quand il était aligné à côté de Paolo Maldini dans l’axe de la défense une forme de volupté absolue se dégageait du terrain. Il commence très fort dans le Grande Milano d’Ancelotti avec une Champions League décrochée au bout de la nuit sur la pelouse d’Old Trafford face à la Juventus. Considéré comme l’un des meilleurs défenseurs du monde il réussit à outrepasser sa nostalgie romaine en intégrant une famille milanaise composée de champions hors-normes.

L’élégance, les titres, les douleurs

Dès sa deuxième saison, il s’impose définitivement et atteint un niveau de jeu complètement incroyable et va chercher un Scudetto malgré la terrible déception de la défaite face à la Corogne en Champions League. Cheveux au vent, buste droit, relance soyeuse, tacle de velours, le numéro 13 du Diavolo est en lévitation, encore plus quand il est associé au monstre physique Jaap Stam. Néanmoins, la terrible nuit d’Istanbul avec la défaite face à Liverpool en finale de la Champions League 2005 va briser le joli coeur d’Alessandro que la Coupe du Monde ramenée en 2006 malgré une blessure compensera aisément. Peu importe, il saura prendre avec son Milan sa revanche sur les Reds de Steven Gerrard en 2007 dans une nuit grecque symbolisée par l’efficacité diabolique de Pippo Inzaghi. Puis, après la douleur et les joies du coeur, vint la douleur physique qui va terrasser le bel étalon lors de la saison 2008/2009, durant laquelle il ne jouera qu’un seul petit match en raison de graves problèmes de dos qui faisaient même craindre une fin de carrière.

Les derniers feux d’un champion

Après la retraite du mythe Maldini il couve au plus près l’émergence du Brésilien Thiago Silva et accompagne la fin de la génération milanaise qui aura dominé l’Europe pendant de longues années. Sandro va moins vite qu’avant, mais il garde un niveau particulièrement élevé notamment lors de la saison 2010/2011, qui sera d’ailleurs le dernier Scudetto en date du club de Berlusconi. Allegri compte sur lui et son expérience lors des matchs de Champions League est capitale. Ses duels face à un Lionel Messi alors au son sommet reste encore dans les mémoires avec des tacles d’une propreté absolue. Dans sa grande élégance, Nesta, a su se retirer car il ne se sentait plus capable de tenir le rythme du football européen et eu envie de découvrir le championnat américain qui était l’un de ses vieux rêves. Il restera l’image d’un joueur exceptionnel, un authentique fuoriclasse avec une dégaine folle et une lecture du jeu paranormale. A l’instar de toute l’ancienne école des défenseurs italiens que l’on espère voir renaitre doucement à travers des Caldara, Rugani et Romagnoli.