Les meilleurs joueurs du Milan AC : 8ème

Par Romain Simmarano publié le 06 Avr 2017
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Cet été de 1987, quelque chose a changé du côté de Milanello. Une page s’est tournée, mais plus que cela, une nouvelle s’est ouverte que l’Europe n’oubliera jamais. Pour des montants à l’époque astronomiques, deux joueurs néerlandais rejoignent la rosa du club lombard. L’un des deux s’appelle Ruud Gullit, et porte un surnom éloquent : Tulipa Nero, la Tulipe Noire. L’arrivée de ces deux hommes apporte une fraîcheur bucolique qui conduira le Milan AC aux plus hauts sommets. Gullit, bien évidemment n’y est pas étranger. Dreadlocks, capacités athlétiques hors du commun : le natif d’Amsterdam tranche dans l’effectif de Sacchi, mais il en devient très vite le plus remarquable soliste. Il marque dès son premier match en Coupe d’Italie face à Bari et s’impose comme un joueur essentiel du grand Milan AC d’alors. Le contexte est particulier : Silvio Berlusconi a repris les rênes du club un an plus tôt, et compose désormais une équipe digne des plus grands rêves de ses supporters. Gullit débarque ainsi en étoile, et ce transfert depuis le PSV Eindhoven à l’âge de 25 ans va changer sa carrière. Mais ne le changera pas, lui.

Six saisons au sommet

Dès ses premières parties, chacun comprend à San Siro que ce garçon a quelque chose d’unique. Youtube n’est encore pas tout à fait opérationnel et la découverte est saisissante. Puissance et précision dans la frappe, vitesse, sens du jeu et du déplacement, et bien évidemment ces immenses qualités athlétiques: plus qu’une tulipe, c’est un roseau. Il se plie de mille manières différentes, mais il ne rompt jamais. Son doublé en finale de Champions League, en 1989 face au Steaua Bucarest au Camp Nou, constitue le point d’orgue de son passage en pays lombard, au coeur de sa gloire et au pic de son talent. C’est aussi un caractère à part dans le football moderne, ce football si particulier de la fin des années 80 et du début des années 90. Une concentration de talents extraordinaire, et dans le même temps l’éclosion des bourgeons d’un football devenu spectacle et business tout à la fois. De tout cela, Gullit est un symbole que Milan a eu la chance de voir s’épanouir dans son jardin.

Une conscience et du coeur

Comme Ricardo Kakà, son prédécesseur dans notre classement, Gullit aura connu les affres d’un départ du club et d’un retour très temporaire par la suite. En effet, en 1993, il quitte le Milan AC à 31 ans, en perte de vitesse naturelle, mais réussit si bien à la Sampdoria que les Lombards le rappellent à eux immédiatement après. Evidemment, le résultat n’est pas à la hauteur de ses grandes années, mais ce come-back porte sa charge émotionnelle chez les supporters. Comme lorsque, auréolé de son Ballon d’Or en 1987, quelques mois après son arrivée, il le dédie à Nelson Mandela. Et même si Gullit ne manque pas de temps à autre de dévoiler certains aspects moins reluisants des années Berlusconi, même si son ancrage personnel s’est plutôt fait en Angleterre ou dans son pays natal, Ruud Gullit est « notre » 9ème plus grand joueur du Milan AC depuis 1990.

Palmarès et stats au Milan AC

Matchs : 180

Buts : 60

Scudetti : 3

Champions League : 2

Supercoppa : 3

Supercoupe d’Europe : 2

 

https://m.youtube.com/watch?v=1wFrHI4hDVg




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Romain Simmarano

Rédacteur



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