Les meilleurs joueurs du Milan AC : numéro 30

Par Romain Simmarano publié le 21 Fév 2017

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Scala reale, scala reale! Le Milan AC vient de battre son rival intériste par 6 buts à 0 en cette chaude soirée de mai 2001, et un homme sourit un peu plus encore que tous les autres. Sérgio Claudio Dos Santos, alias Serginho, vient d’illuminer un extraordinaire derby milanais. Il Concorde, comme le surnommeront les supporters en référence à sa pointe de vitesse exceptionnelle, a marqué l’histoire du club lombard. Neuf ans passés du côté de la Via Turati, neuf saisons à la fois charnières et remarquables. Serginho fait partie de cette génération de grognards qui, avec Shevchenko, Costacurta, Maldini et Rui Costa, aura connu trois saisons difficiles, trois saisons de reconstruction, du titre de 1999 à la renaissance de 2002. Et son titre d’homme du match, ce fameux 11 mai 2001, demeure un haut fait inoubliable. C’est le temps de l’incertitude d’un peuple rossonero pas encore à même de se rendre compte qu’il s’oriente vers un nouveau cycle de triomphes, de trophées et de gloire. Un temps qu’il contribuera, avec les autres grands milanais des années 2000, à vite faire oublier.

Une patte gauche si souvent décisive

Car le Brésilien s’illustre d’entrée. Arrivé à l’été 1999 pour 18 milliards de lires sous la houlette de Zaccheroni, il donne dès son premier match une passe décisive à Shevchenko. Qui en appellera tant d’autres ! Mais Serginho aura su rester un symbole, pour le meilleur comme pour le pire, de ces années si spéciales. C’est lui qui, face à la Juventus en 2003, en finale de Ligue des Champions, ouvre le feu d’une séance de tirs au but légendaire. Penalty transformé. 2 ans plus tard à Istanbul, il trouve le même courage, et manque le cadre. Terrible parallèle pour une histoire romantique au possible. La saison suivante, Ancelotti le fait reculer au poste d’arrière gauche, qu’il ne quittera plus. Barré par une hernie discale, exclu dans les larmes de la liste des qualifiés pour la Champions League en 2007-2008 dans l’effectif tenant du titre, l’histoire de Serginho aurait pu mal finir. Mais son adieu aux armes, en compagnie de son pendant droit Marcos Cafù en direct sur Milan Channel, en aura ému plus d’un. Toujours à Milan en tant que superviseur des jeunes brésiliens, Serginho reste un emblème du club, un symbole de ce Milan AC-là qui a trouvé les ressources pour se réinventer, et passer une nouvelle fois de l’ombre à la lumière. Un symbole dont chacun peut aujourd’hui mesurer la valeur et l’actualité. Serginho, comme à Manchester, comme à Istanbul, ouvre le bal : il est « notre » 30ème plus grand joueur du Milan AC depuis 1990.