Mertens en sous-régime ? Une idée reçue

Le 8 octobre 2016, lors de la trêve internationale, le Napoli apprend qu’il devra se passer durant les 6 prochains mois de sa nouvelle recrue et remplaçant de Gonzalo Higuain à la pointe de l’attaque : Arkadiusz Milik. L’attaquant polonais souffre d’une rupture des ligaments croisés et doit subir une opération chirurgicale qui le voit stopper son début de saison canon avec ses 7 buts en 9 matchs. Maurizio Sarri ne dispose que d’un seul attaquant de métier : Manolo Gabbiadini, pas encore (ou jamais) au niveau selon le Mister. Il tente un coup de poker en alignant Dries Mertens numéro neuf, laissant ainsi la voie libre pour Lorenzo Insigne sur l’aile gauche que les deux se disputaient la saison précédente. Pari risqué mais au final très vite rentabilisé, tant la présence du natif de Louvain aux commandes du trident offensif azzurro s’avère payant. Il inscrira 34 réalisations toutes compétitions confondues et terminera dans le top 10 des meilleurs buteurs de la saison dernière devant un certain Gonzalo Higuain légèrement moins en vue dans son nouveau club de la Juventus.

Plus de peur que de mal

Quels sont les chiffres finalement cette saison ? A ce jour Dries Mertens est descendu sur le pré à 30 reprises toutes compétitions confondues, les deux parties de Coppa Italia restant assez anecdotiques du fait d’une élimination précoce en huitièmes de finale contre l’Atalanta, (à savoir que Mertens est entré en jeu lors des 2 rencontres mais n’était pas titulaire) cependant il y inscrira tout de même un petit but. Lors du semi-naufrage en Champions League, après les 6 rencontres lors des phases de poules et les 2 matchs du tour préliminaire (face à Nice) il s’offre son plus mauvais total depuis 3 ans sous les couleurs napolitaines en trouvant le chemin des filets à 3 reprises. Pourtant en championnat rien n’indique une méforme alarmante chez le diable rouge, avec 10 réalisations au compteur il est le meilleur marqueur du Napoli à ce jour et se positionne en cinquième place du classement des buteurs de Serie A. En comparaison, l’an dernier, toutes compétitions confondues il affichait 15 buts contre 14 cette saison à la même période. Des statistiques folles qui aujourd’hui font forcément office de référence dans la comparaison avec l’exercice actuel.

Réitérer l’exploit

Il n’est pas si facile de s’imposer et de développer son jeu au sein des défenses regroupées qu’affronte le Napoli. Du haut de ses 169 cm et 61 kg, Mertens n’est pas affuté comme peuvent l’être un Icardi ou un Dzeko et compense avec une intelligence de jeu et des appels en profondeurs tranchés. Cette saison les formations adverses l’obligent à dézoner et venir chercher les ballons plus bas que l’an passé. Un mal pour un bien puisqu’il a multiplié par 3 son nombre d‘assists en ce début de saison en comparaison à l’an dernier sur la même période (10 contre 3 l’an passé). Il faut dire que la saison du « néo attaquant » napolitain l’an passé a été tellement spectaculaire qu’il sera difficile pour lui de réitérer l’exploit cette saison. Quoi de plus normal qu’un retour à une certaine … normalité ? Quoiqu’il en soit il reste le danger numéro un et l’atout majeur en phase offensive des partenopei, cette deuxième partie de saison sera décisive dans la conquête du scudetto et il faudra un grand Dries « Ciro » Mertens, si le Napoli veut décrocher la première place. Cette semaine de pause devrait lui faire du bien, lui qui devrait porter encore quelques temps l’attaque du club partenopeo sur ses épaules

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