Au Milan AC, après le mercato, on parle tactique !

Par Théo Cé publié le 26 Juil 2017

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Confirmation et consolidation du 4-3-3

Dispositif le plus utilisé la saison dernière, il semblerait, à l’heure actuelle, que Montella confirme le 4-3-3 comme schéma de base. Peu apprécié par les tifosi, comme le montre d’ailleurs les derniers sondages, il souffrait jusqu’ici du même mal que tous les autres schémas tentés par Allegri, Seedorf, Inzaghi, Mihaljovic et Brocchi : des joueurs recrutés selon les opportunités, parfois résultant d’arrangements entre Galliani et Raiola, et par conséquent, des entraîneurs obligés d’adapter autant que possible le module de jeu à un effectif mal construit, donc adapté à aucun. Sans compter les « consignes » de Berlusconi imposant ponctuellement un 4-3-1-2 au mépris de toute logique. Cette fois, Montella est épaulé par des dirigeants recrutant selon ses besoins et ses idées. Le 4-3-3 repart donc, expurgé de ses faiblesses : la solidité défensive est retrouvée avec un savant mélange de jeunesse et d’expérience, et la défense se dote enfin de latéraux doués d’une grande qualité offensive ; Montella dispose enfin d’un véritable regista, aguerri à la Serie A ; la qualité technique s’est nettement accrue au milieu de terrain, libérant un Bonaventura adapté mezzala pour atténuer cette faiblesse. Pour finir, Montella dispose enfin d’une véritable profondeur de banc qui enlève la crainte d’être trop dépendant de deux ou trois joueurs.

Vers une équipe « caméléon »

S’il est impossible d’affirmer avec certitude que le 4-3-3 sera le dispositif de base, Montella a déclaré à plusieurs reprises que l’équipe sera amenée à changer régulièrement de schéma. L’objectif est de faire du Milan une équipe « caméléon », c’est-à-dire capable de se transformer pour s’adapter et/ou surprendre l’adversaire, y compris en cours de match. La flexibilité, impossible les saisons précédentes, a vocation à devenir l’arme secrète des Rossoneri. Beaucoup de schémas alternatifs sont évoqués dans la presse, 4-2-3-1, 3-5-2, 3-4-1-2, 3-4-3, principalement. Tant d’interrogations et d’hypothèses témoignent d’une chose : les dirigeants ont habilement enrôlé des joueurs d’une grande polyvalence. En défense, Conti et Rodriguez sont capables de jouer dans une défense à 4, mais leur grande qualité offensive fait d’eux les joueurs idéaux pour occuper les ailes d’un milieu à 5. Une défense à 3 leur permettrait cependant d’exprimer plus librement ce potentiel en les libérant quelque peu de leurs tâches défensives. Conti a brillé dans ce rôle à l’Atalanta.

Quant à l’arrivée de Bonucci, elle alimente les hypothèses d’une défense à 3, très séduisante sur le papier (Musacchio-Bonucci-Romagnoli). Inutile de dire que Bonucci s’est formé à ce système auprès de deux maîtres. Au milieu, Kessié est un mezzala mais a aussi été testé en regista par Montella, et peut jouer dans un milieu à 3 ou un milieu à 5, comme à l’Atalanta. Calhanoglou et Bonaventura font aussi bonne figure au centre du jeu, plus haut en trequartista ou sur une aile (où l’Italien est le plus à l’aise). Quant à l’attaque, Montella attend le recrutement d’une autre pointe afin de pouvoir alterner, au besoin, système à une ou deux pointes. La cible la plus crédible, Kalinic, lui offre d’autre part un profil assez différent de celui de Silva. Quel que soit le schéma choisi, les supporters peuvent d’ores et déjà s’attendre à un Milan AC surprenant. Ne reste à voir que le plus important, l’animation.